L’Arabe israélien qui achète tout le hametz d’Israël
Hussein Jabar peut verser une avance pour tous le hametz de l'état juif à chaque Pessah, mais il est inutile de vous dire qu'en 20 ans, il n'a pas réussi à honorer le contrat
Luke Tress est le vidéojournaliste et spécialiste des technologies du Times of Israël

Chaque année, Israël est confronté à un problème avant Pessah – que faire des centaines de millions de dollars des produits Hametz de l’Etat ? Les Juifs ne peuvent pas les garder pendant la fête selon la loi juive.
C’est là qu’intervient Hussein Jabar.
Jeudi, l’hôtelier arabo-israélien de 57 ans d’Abu Ghosh, en dehors de Jérusalem, rencontrera le grand rabbin séfarade Yitzhak Yosef, le grand rabbin ashkénaze David Lau et le ministre des Finances Moshe Kahlon pour acheter tous le hametz.
Jabar versera un acompte au grand rabbinat, et possédera le hametz pendant la durée de la fête, jusqu’à ce qu’il soit tenu de payer le montant stipulé dans le contrat après Pessah. S’il ne parvient pas à trouver le montant total, la propriété reviendra à l’état, et il récupérera son acompte.
Vous venez de découvrir la fiction juridique qui se pratique dans le monde entier depuis des siècles, permettant ainsi aux Juifs d’éviter de détruire tout le hametz dans leurs maisons. Inutile de dire qu’en 20 ans, Jabar n’a pas réussi à honorer le contrat.
« A midi, jeudi, je rencontre le grand rabbinat. Il y a un contrat stipulant ce que je dois payer pour l’avance. 50 000 NIS et à la fin de Pessah, selon le contrat, je dois ajouter 300 millions de dollars », a déclaré Jabar au Times of Israël. « Je l’achète à la police, à l’armée, dans tous les endroits d’Israël. »

Il reçoit les clés des propriétés et une liste détaillant ses acquisitions, elles comprennent le hametz de l’état, des entreprises publiques, du service pénitentiaire et de l’approvisionnement national d’urgence.
Malgré ses antécédents, le travail est extrêmement sérieux, dit-il.
« Je vais prendre l’argent ». « Pourquoi serait-ce drôle ? Nous avons un contrat signé, c’est un défi sérieux. » ajoute-t-il.
Jabar, qui travaille à l’hôtel Ramada à Jérusalem lorsqu’il n’exploite pas les failles juridiques avec des rabbins de renommée mondiale, a entrepris cette quête il y a 20 ans après avoir découvert que son prédécesseur avait une ascendance juive.

Après vingt ans de coopération, il est devenu ami avec les rabbins, a-t-il dit.
C’est vous qui le dites...