L’Arabie saoudite veut développer le secteur des jeux vidéo
L’Arabie saoudite vient de signer un gros contrat dans le domaine de l’e-sport. Son objectif est de devenir un leader dans le secteur des jeux vidéo compétitifs et du gaming
L’Arabie saoudite a annoncé mercredi le lancement d’un organisme pour développer le secteur des jeux vidéo, avec le rachat de deux entreprises européennes d’esport, le riche royaume pétrolier étant déjà considéré comme le marché le plus important au Moyen-Orient.
Savvy Gaming Group sera présidé par le dirigeant de facto de la monarchie du Golfe, le jeune prince héritier Mohammed ben Salmane, lui-même amateur de jeux vidéo.
Le jeu vidéo compétitif est très populaire dans ce pays d’environ 35 millions d’habitants, dont la majorité a moins de 35 ans.
« Le groupe aspire à devenir un leader dans le développement du secteur des jeux vidéo et du esport aux niveaux local et international », a déclaré dans un communiqué le Fonds d’investissement public (PIF), sans donner plus de détails sur les montants ou les projets envisagés.
Le PIF, fonds souverain de l’Arabie saoudite, a néanmoins annoncé un projet d’accord pour le rachat par Savvy de deux grands acteurs du secteur : ESL, une ligue allemande d’esport, et FACEIT, une plate-forme britannique spécialisée.
Selon PIF, la création de Savvy s’inscrit dans le cadre de ses ambitions de renforcer « les secteurs prometteurs comme le divertissement et le sport » tout en contribuant à « diversifier les sources de revenus de l’économie saoudienne », encore très dépendante du pétrole.
Le marché des jeux vidéo en Arabie saoudite, première économie du monde arabe, a atteint un milliard de dollars en 2021, ce qui en fait le plus important au Moyen-Orient, devant les Emirats arabes unis et l’Egypte, a estimé Niko, un cabinet d’analyse spécialisé.
« Le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord se sont rapidement imposés comme une région en croissance cruciale pour l’industrie mondiale des jeux vidéo », a expliqué Niko dans un rapport, qualifiant l’Arabie saoudite de « puissance régionale » dans ce secteur.
Mohammed ben Salmane avait annoncé en 2021 que le PIF allait investir 40 milliards de dollars par an dans l’économie saoudienne pendant cinq ans, le fonds souverain ayant déjà cumulé les investissements dans des géants de l’économie mondiale.
Premier exportateur de pétrole brut au monde, l’Arabie saoudite cherche désespérément à attirer les investissements étrangers, clé de voute du plan Vision 2030 du prince héritier qui vise à diversifier l’économie du royaume.