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L’aspirine pourrait protéger contre la COVID-19 – étude israélienne

Les personnes prenant de petites doses d'aspirine ont 29 % de chances de moins d'être testées positives et celles qui attrapent la maladie guérissent plus vite

Un flacon d'aspirine. (Crédit : Godruma via iStock by Getty Images)
Un flacon d'aspirine. (Crédit : Godruma via iStock by Getty Images)

L’aspirine, l’un des médicaments les plus anciens et les plus utilisés, préviendrait l’infection au coronavirus, ont déclaré des scientifiques israéliens.

Dans la recherche, qui a été relue par des pairs, ils ont découvert que, chez un échantillon de personnes ayant fait un test PCR, les patients qui prenaient de petites doses d’aspirine avaient 29 % de moins de risque d’obtenir un résultat positif. Ils ont comparé 10 477 résultats en étudiant les médicaments préventifs que prenaient les personnes.

« Nous sommes très heureux de constater une forte réduction du nombre de personnes dépistées positives à la maladie et cela donne l’indication prometteuse que l’aspirine, un médicament qui est si connu et si peu cher, pourrait aider à combattre la pandémie », a confié Milana Frenkel-Morgenstern, de l’université Bar-Ilan, au Times of Israel.

En plus de conclure que les personnes qui prennent de l’aspirine – un médicament développé il y a plus de 120 ans – ont moins de chance d’attraper le coronavirus, Frenkel-Morgenstern a révélé une autre conclusion « importante » : Les personnes qui prennent de l’aspirine et qui sont testées positives à la COVID-19 ont généralement une maladie plus courte – d’environ deux jours – et ils sont moins touchés par d’éventuelles séquelles du coronavirus.

Personnel médical portant des équipements de sécurité, au service du coronavirus de l’hôpital Shaare Zedek à Jérusalem, le 3 février 2021. (Crédit : Yonatan Sindel / Flash90)

« Cette conclusion concernant le ‘COVID-long’, un phénomène qui suscite une réelle inquiétude, est très importante », a commenté Frenkel-Morgenstern, dont les recherches antérieures ont été à l’avant-garde. Une étude qu’elle avait réalisée au mois de juin, dans laquelle elle avait découvert la force de la vitamine D dans la lutte contre la COVID-19, avait été confirmée par de nombreux autres chercheurs.

L’étude sur l’aspirine s’est concentrée sur les personnes prenant des doses minimales d’aspirine – 75 milligrammes – pour prévenir les maladies cardiovasculaires sans qu’elles en soient pour le moment atteintes. Les résultats ont été adaptés selon l’âge et les comorbidités.

Milana Frenkel-Morgenstern, cheffe du laboratoire de bio-informatique des maladies complexes au sein de l’université Bar-Ilan (Autorisation : université de Bar-Ilan)

La recherche a été réalisée par Bar-Ilan, la caisse d’assurance Leumit et le centre médical Barzilai, et ses conclusions ont été publiées dans le journal peer-reviewed FEBS. Le professeur de Barzilai, Eli Magen, principal auteur, a noté que « cette observation de l’effet bénéfique des petites doses d’aspirine sur l’infection à COVID-19 est préliminaire, mais elle semble très prometteuse ».

Frenkel-Morgenstern a indiqué que le mécanisme par lequel l’aspirine réduisait apparemment le risque d’infection était encore inconnu, mais qu’elle pensait que la durée de la maladie se trouve raccourcie en raison de ses qualités anti-inflammatoires.

Le docteur Eugene Merzon, principal spécialiste de la Leumit qui a travaillé sur le sujet, a expliqué que malgré les limitations de l’étude d’observation, contrairement à une étude clinique pleine et entière, le taux d’infection pouvait être considéré comme fournissant une indication potentiellement importante dans la lutte contre la pandémie. Et il a indiqué que les calculs séparés sur la longueur de la maladie semblaient appuyer cette hypothèse.

« Le fait que nous avons constaté, c’est que l’avantage de l’aspirine ne se limite pas seulement à la probabilité de l’infection mais à la durée de la maladie également », a-t-il déclaré.

Frenkel-Morgenstern a expliqué qu’il s’agissait d’une recherche anticipée qui, espère-t-elle, débouchera sur une étude plus importante. Elle a malgré tout déconseillé toute pratique d’auto-médication par l’aspirine.

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