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Le cabinet de sécurité gèle jusqu’à octobre le durcissement des conditions pénitentiaires

Le cabinet a déclaré qu'il ne statuerait pas sur la demande de Ben Gvir de durcir les conditions de détention des prisonniers de sécurité palestiniens avant les fêtes du Nouvel an juif

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à gauche, et le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir lors de la réunion du cabinet, à Jérusalem, le 10 septembre 2023. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash 90)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à gauche, et le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir lors de la réunion du cabinet, à Jérusalem, le 10 septembre 2023. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash 90)

Le cabinet de sécurité a déclaré mardi qu’il ne rendrait pas de décision sur la demande du ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir de durcir les conditions de détention des prisonniers de sécurité palestiniens avant les fêtes du Nouvel an juif.

« Le cabinet tiendra une discussion en octobre sur la question des prisonniers de sécurité dans les prisons. D’ici là, il n’y aura pas de changement », indique un communiqué du Bureau du Premier ministre.

Le cabinet de sécurité a également autorisé un état d’alerte renforcé et les préparatifs des forces de sécurité en vue des fêtes qui débutent ce vendredi soir avec Rosh HaShana – le Nouvel An juif.

Ben Gvir a insisté sur le fait que ses mesures entreraient en vigueur immédiatement, malgré l’opposition du Premier ministre Benjamin Netanyahu et des agences de sécurité.

Selon les médias israéliens, Ben Gvir avait demandé à rencontrer le Premier ministre en tête-à-tête pour tenter de le convaincre de soutenir sa position selon laquelle les droits de visite des familles des prisonniers de sécurité palestiniens devraient passer d’une visite par mois à une visite tous les deux mois. Lors de cette rencontre, Netanyahu aurait refusé de soutenir Ben Gvir, après quoi le ministre de la Sécurité nationale a déclaré que sa politique serait mise en œuvre quoi qu’il arrive.

Le cabinet du Premier ministre avait ensuite publié une déclaration répondant à Ben Gvir, affirmant que « la décision sur la question des prisonniers de sécurité ne sera prise que par le Premier ministre et le cabinet ».

Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, lors d’un événement organisé par la police, à Jérusalem, le 17 août 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Le député d’extrême-droite Ben Gvir avait rencontré Netanyahu avant une autre réunion plus tard dans la journée avec les chefs des agences de sécurité sur les dispositions à prendre pour les prochaines fêtes du Nouvel an juif. Les chefs des agences se sont catégoriquement opposés aux propositions de Ben Gvir visant à durcir les conditions de détention des prisonniers de sécurité palestiniens.

Selon la Douzième chaîne, il semblerait qu’au cours de la réunion, les chefs des agences de sécurité aient tous demandé le maintien du statu quo sur le mont du Temple pendant les fêtes et l’absence d’aggravation des conditions de détention des prisonniers de sécurité palestiniens.

Le reportage de la Douzième chaîne ajoutait qu’avant la réunion, Ben Gvir avait répondu aux rebuffades répétées du cercle rapproché du Premier ministre sur la question des prisonniers, en disant qu’il serait prêt à retarder la modification des conditions d’emprisonnement jusqu’à ce qu’une discussion sur la question ait lieu au sein du cabinet de sécurité. « J’espère que le cabinet de sécurité fournira des opinions diverses et non une seule opinion consensuelle », aurait déclaré le leader d’Otzma Yehudit.

Bien que le ministère de Ben Gvir soit responsable de la sécurité intérieure, Netanyahu est considéré comme étant très méfiant de son ministre d’extrême-droite en charge de la police. Ben Gvir serait souvent tenu à l’écart des discussions clés avec les hauts responsables de la sécurité, par le Premier ministre lui-même.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu dirigeant une réunion du cabinet au Bureau du Premier ministre, à Jérusalem, le 10 septembre 2023. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

Le mois dernier, Ben Gvir a déclaré que les prisonniers palestiniens incarcérés pour des raisons de sécurité ne seraient autorisés à recevoir des visites de leur famille qu’une fois tous les deux mois, ce qui réduisait le nombre de visites mensuelles auparavant autorisées. Il a précisé que cette mesure était conforme aux règles officielles, bien que celles-ci aient été assouplies au fil des ans.

Alors que la politique officielle de l’administration pénitentiaire prévoit que les visites sont autorisées une fois tous les deux mois, ces dernières années, les visites mensuelles sont devenues la norme. Cela a été facilité par la collaboration avec le coordinateur israélien des activités gouvernementales dans les Territoires et la Croix-Rouge.

Outre la diminution du nombre de visites familiales, Ben Gvir prévoit d’autres mesures à l’encontre des prisonniers de sécurité, notamment « moins de types de shampoing disponibles pour les détenus, la restriction de l’accès à certaines chaînes de télévision, la réduction du temps passé dans la cour de la prison et la limitation de la disponibilité de la viande d’agneau », a rapporté la Douzième chaîne la semaine dernière.

Les prisonniers de sécurité palestiniens ont déclaré le mois dernier leur intention d’entamer une grève de la faim pour protester contre les nouvelles restrictions. Les prisonniers ont indiqué que la grève commencerait le 14 septembre.

De hauts fonctionnaires américains ont déclaré à la Douzième chaîne qu’ils étaient préoccupés par les projets de Ben Gvir visant à modifier le statu quo concernant les prisonniers et qu’ils avaient transmis ce message à leurs homologues israéliens.

Depuis un an et demi, la violence s’est intensifiée en Cisjordanie, avec une augmentation des tirs palestiniens contre des civils et des soldats israéliens, des arrestations quasi-quotidiennes par l’armée et une recrudescence des actes de vengeance commis par des résidents d’implantations juifs extrémistes contre des Palestiniens.

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