Les détenus palestiniens menacent de grève de la faim suite aux mesures de Ben Gvir
Le ministre de la Sécurité intérieure a décidé de limiter à une tous les deux mois le nombre de visites de leurs proches

Selon des sources médiatiques israéliennes, les prisonniers de sécurité palestiniens ont fait connaitre, vendredi, leur intention d’entamer une grève de la faim en réaction aux mesures prises par le ministre de la Sécurité intérieure Itamar Ben Gvir.
Les prisonniers ont indiqué que la grève commencerait le 14 septembre.
Vendredi, Ben Gvir a déclaré que les prisonniers de sécurité palestiniens ne seraient désormais autorisés à recevoir des visites de leurs proches qu’une fois tous les deux mois, au lieu d’une par mois.
Le service de sécurité du Shin Bet et l’administration pénitentiaire israélienne sont opposés à cette mesure dont ils estiment qu’elle est de nature à tendre la situation sécuritaire qui prévaut déjà en Israël.
Ben Gvir a critiqué les deux institutions, regrettant qu’elles « ne fassent pas suffisamment preuve de détermination face aux prisonniers de sécurité ».
« L’administration pénitentiaire ne peut pas choisir de ne pas apliquer la loi et les ordonnances de l’administration pénitentiaire qui disposent que les visites familiales auront lieu une fois tous les deux mois », a ajouté le ministre d’extrême droite.
Officiellement, l’administration pénitentiaire limite à une tous les deux mois les visites des proches de détenus, mais ces dernières années, les visites mensuelles ont été autorisées et facilitées par la Coordination israélienne des activités gouvernementales dans les territoires et la Croix-Rouge.

Ben Gvir s’est souvent prononcé contre le fait d’offrir aux Palestiniens condamnés pour terrorisme des conditions de détention confortables. Il a également déclaré qu’il rédigerait un projet de loi autorisant la peine de mort pour certaines infractions terroristes.
Cette année, il a ordonné la limitation des temps de douche et ordonné le retrait des fours utilisés pour cuire les pitas. Cette dernière mesure lui a valu le surnom moqueur de « ministre pita » par les membres de l’opposition, estimant qu’il fait des relations publiques au lieu d’agir sur le fond des choses.
Le mois dernier, les prisonniers palestiniens avaient menacé de faire la grève de la faim en réaction aux mesures prises dans les prisons, notamment les transferts de prisonniers et restrictions des conditions de vie, sans que ce soit suivi d’effet.