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Le chef du Hezbollah accuse Ryad d’avoir demandé à Israël de frapper le Liban

"Ce qu'il y a de plus dangeureux, c'est inciter Israël à frapper le Liban", a lancé Hassan Nasrallah dans un discours retransmis à la télévision

Hassan Nasrallah (Crédit : AFP/ANWAR AMRO)
Hassan Nasrallah (Crédit : AFP/ANWAR AMRO)

Le chef du Hezbollah libanais a accusé vendredi l’Arabie saoudite d’avoir demandé à Israël de frapper le Liban, au moment où la tension est montée d’un cran entre Ryad et le mouvement chiite allié à l’Iran.

« Ce qu’il y a de plus dangeureux, c’est inciter Israël à frapper le Liban », a lancé Hassan Nasrallah dans un discours retransmis à la télévision. « Je parle d’informations assurant que l’Arabie saoudite a demandé à Israël de frapper le Liban », a-t-il insisté.

Le chef du Hezbollah a une nouvelle fois assuré que le chef du gouvernement libanais avait été « obligé » par les Saoudiens à présenter sa démission, et à « lire un texte écrit par eux ».

Nasrallah a aussi accusé vendredi l’Arabie saoudite de « détenir » le Premier ministre libanais Saad Hariri, qui avait annoncé la semaine dernière sa démission surprise depuis Ryad.

« Le chef du gouvernement libanais est détenu en Arabie saoudite, on lui interdit jusqu’à ce moment de rentrer au Liban », a lancé Hassan Nasrallah lors d’une allocution télévisée.

Or le ministre français des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian, actuellement en visite en Arabie saoudite, a déclaré que le Premier ministre démissionnaire libanais Saad Hariri « est libre de ses mouvements » en Arabie saoudite.

« Il s’est rendu à Abu Dhabi la veille du passage du président Macron, donc on pense qu’il est libre de ses mouvements », a répondu Jean-Yves Le Drian interrogé sur la radio Europe 1, sur les rumeurs de limitation de la liberté de M. Hariri dans le royaume d’où il a annoncé sa démission la semaine dernière.

Le ministère français des Affaires étrangères a insisté sur la nécessité pour le responsable sunnite libanais – qui a reçu la visite de l’ambassadeur de France « à son domicile à son retour » des Emirats – d’avoir toute sa marge de manoeuvre et d’action.

« Nous souhaitons que M. Saad Hariri dispose de toute sa liberté de mouvement et soit pleinement en mesure de jouer le rôle essentiel qui est le sien au Liban », a souligné un porte-parole du ministère.

M. Hariri, qui était proche du pouvoir saoudien, n’est pas rentré au Liban depuis et sa démission n’a toujours pas été acceptée par le président Michel Aoun comme le veut la procédure.

Depuis le week-end dernier, le ton est encore monté entre l’Iran et l’Arabie saoudite. Au coeur des nouvelles tensions, le sort du Liban mais aussi du Yémen, en proie à un conflit meurtrier où les deux poids lourds du Moyen-Orient soutiennent des camps opposés. Ce pays de la péninsule arabique est le théâtre de la pire crise humanitaire de la planète, selon l’ONU.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a fait part vendredi de sa « grande inquiétude » face à la crise politique au Liban, assurant multiplier les « contacts » pour éviter une « escalade aux conséquences tragiques ».

Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, pendant une conférence de presse dans une école de l’ONU à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 30 août 2017. (Crédit : Mahmud Hams/AFP)

« J’ai été en contact étroit (cette semaine) au niveau politique et diplomatique avec l’Arabie saoudite, le Liban et plusieurs pays », a déclaré à des journalistes le patron de l’ONU.

« C’est un sujet qui représente une grande inquiétude pour nous. Ce que nous voulons c’est que la paix soit préservée au Liban. Il est essentiel qu’aucun nouveau conflit survienne dans la région qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices. Dans le même temps, il est important de préserver l’unité, la stabilité du Liban et le fonctionnement des institutions libanaises », a-t-il ajouté.

« Nous sommes très inquiets et nous espérons ne pas voir une escalade dans la région qui aurait des conséquences tragiques », a insisté Antonio Guterres, sans préciser la teneur des entretiens qu’il a eus avec les parties au conflit.

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