Le Mouvement réformé accuse le grand rabbin séfarade d’incitation à la violence
Le Mouvement réformé demande à la police d’enquêter sur le grand rabbin séfarade d’Israël pour des propos tenus ce week-end contre les Juifs réformés
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.
Dans une lettre, le mouvement réformé accuse le rabbin Yitzhak Yossef d’incitation à la violence, ce qui, selon lui, devrait être considéré comme particulièrement grave compte tenu de son pouvoir et de son influence.
Samedi soir, Yossef a en effet donné une conférence durant laquelle il s’est insurgé contre la Cour suprême de justice et la communauté juive réformée.
Ses propos sur la Cour suprême et sa demande au prochain gouvernement d’adopter une loi à l’encontre du mouvement ont suscité un tollé chez les députés, qui lui reprochent d’abuser de sa position gouvernementale à des fins partisanes.
Le Mouvement réformé se concentre sur les propos qui le concernent, assurant qu’il s’agit véritablement d’appels à la violence.
« Comment le Hatam Sofer s’est-il prononcé contre les réformés ? Avec une épée et une lance ! » a déclaré Yossef, évoquant un rabbin orthodoxe au tournant du 19e siècle.
Bien que catégoriquement opposé au judaïsme réformé, le Hatam Sofer en question n’a pas combattu le mouvement avec une épée et une lance, mais avec des discours et des pressions politiques.
« Compte tenu de la grande influence que le rabbin Yossef a sur la population religieuse, en sa qualité de grand rabbin d’Israël, une stricte application de la loi et des mesures dissuasives sont on ne peut plus nécessaires, afin d’éviter que les incitations à la haine et à la violence du rabbin Yossef ne débouchent sur des violences », a déclaré le Mouvement réformé.