Le Premier ministre hongrois prend pour cible le milliardaire juif George Soros
Dans un discours aux connotations antisémites, le Premier ministre a attaqué "l’ennemi spéculateur financier"

Suite à son discours lors d’un rassemblement électoral trois semaines avant sa réélection pour un troisième mandat, Viktor Orban, Premier ministre hongrois, a été accusé d’avoir utilisé une rhétorique qui, selon certains critiques, avait des connotations antisémites.
Jeudi à Budapest, Orban a sévèrement critiqué les partisans de l’immigration. Il a également condamné George Soros, financier et philanthrope juif né en Hongrie, et ceux qui soutiennent ses idéaux.
« Nous combattons un ennemi différent de nous. Pas ouvert, mais caché ; pas simple mais astucieux ; pas honnête mais basique ; pas national mais international ; qui ne croit pas au travail mais qui spécule avec de l’argent ; qui n’a pas sa propre patrie mais qui estime qu’il possède le monde entier », a déclaré Orban, selon Shaun Walker du Guardian.
Orban a fait référence à Soros sous le nom d’ « oncle George » et l’a comparé aux ennemis historiques de la Hongrie, tels que l’Empire ottoman, les Habsbourg et l’Union soviétique. Il a souligné que la Hongrie et le reste de l’Europe occidentale connaissaient une invasion d’immigrants qui allait faire des Européens natifs une minorité.

Les fondations « Open Society » de Soros ont dépensé plus de 400 millions de dollars en Hongrie depuis 1984 afin de promouvoir « le journalisme indépendant, combattre la corruption, soutenir la participation civique et combattre la discrimination ». Orban s’est opposé aux appels de l’organisation pour une plus grande tolérance des réfugiés et des migrants.
Orban et les activistes d’extrême droite ont attaqué Soros durant plus d’un an, en menant une campagne et en collant des affiches le condamnant. Certains Juifs hongrois, en plus de Soros lui-même, ont défini la campagne comme antisémite.