Le prix du carburant baissera significativement en Israël dimanche à minuit
Les Israéliens devraient payer lundi environ 6,54 shekels par litre de carburant - grâce aux allègements fiscaux et à la baisse du prix du pétrole - contre 8,08 jusqu'à présent
Le prix de l’essence va baisser d’environ 1,50 shekel par litre à la pompe à minuit, dimanche, après avoir augmenté régulièrement au cours des derniers mois.
Lundi, les Israéliens devraient payer 6,54 shekels – c’est une estimation – par litre d’essence au lieu des 8,08 shekels par litre dont ils avaient dû s’acquitter pendant tout le mois de juillet – un prix record et qui avait été sans précédent dans le pays depuis 2012.
Cette baisse des prix résulte de la diminution de la taxe d’accise sur les carburants, qui avait été annoncée pour la première fois par le ministre des Finances, Avigdor Liberman, au mois d’avril, et de la baisse du prix du pétrole brut, dont la chute est constante depuis le début du mois de juin dans le monde entier.
Les prix du pétrole avaient atteint un pic de 122,11 dollars le baril le 8 juin – le prix le plus élevé depuis le 8 mars – et il a baissé depuis, atteignant approximativement 98 dollars le baril, dimanche.
Un changement dans le prix de l’or noir qui est partiellement entraîné par l’inquiétude d’une récession mondiale qui pourrait abaisser la demande de pétrole dans un avenir proche. Parmi les autres raisons justifiant ce changement, la libération des réserves de pétrole, aux États-Unis, et une hausse de la production dans différents pays, notamment aux États-Unis et en Libye.
Mais même avec cette baisse des prix, plus de la moitié du prix d’un litre d’essence, en Israël, résulte de différentes taxes.
Liberman a réduit leur tarif d’un demi shekel par litre au mois d’avril et la réduction la plus récente devrait être la même – ce qui signifie que les taxes baisseront au total d’un shekel par litre.
Ce dernier rabais fiscal ne devrait toutefois durer qu’un mois et les prix devraient repartir à la hausse d’un demi shekel par litre à la fin août. La réduction d’un demi shekel qui avait eu lieu au mois d’avril prendra fin, pour sa part, au mois de janvier 2023.
Cette baisse des prix devrait soulager de nombreux Israéliens qui se battent actuellement contre un coût de la vie de plus en plus élevé.
« Il y a ces gens qui se rendent dans les stations-services juste avant les élections, qui viennent accompagnés par des équipes de télévision, et il y a ceux qui se sont mis au travail », a écrit Liberman jeudi sur Twitter avant cet allègement fiscal prévu, une référence apparente à la visite effectuée, au début du mois, dans une station-service par le leader de l’opposition Benjamin Netanyahu, où le politicien s’insurgeait contre le coût élevé du carburant. Les élections sont prévues en date du 1er novembre.
Tandis que l’inflation au sein de l’État juif a été moins importante que dans d’autres pays du monde développé, le coût de la vie y a grimpé en flèche – des prix de l’alimentation à celui des matériaux de construction. Le pays est aussi aux prises avec un marché immobilier dont les prix ont flambé.
Le coût des produits laitiers, soumis à un contrôle gouvernemental, ont augmenté de 4,9 % il y a deux semaines, et la moyenne du prix des œufs – également contrôlé – a récemment franchi la barre des 6,5 % pour la toute première fois depuis le mois de janvier 2019.
Une hausse prévue du prix du pain a finalement été négociée et elle sera plus modeste, le pain de base non-coupé augmentant de 5 %. Les prix devraient toutefois s’élever de 30 % maximum d’ici décembre.
La compagnie israélienne d’électricité a indiqué mercredi qu’elle avait aussi accepté une hausse légèrement plus modérée au mois d’août – de
8,6 % contre les 9,6 % qui avaient été annoncés par l’Autorité de l’électricité au début du mois.