Israël en guerre - Jour 435

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Le témoignage de la rescapée des camps Evelyn Askolovitch publié

Evelyn Askolovitch a co-écrit "Se souvenir ensemble", certainement l'un des derniers témoignages d'un survivant de la Shoah, avec son fils, le journaliste Claude Askolovitch

Claude Askolovitch. (Crédit : Oumma/CC BY-SA 4.0)
Claude Askolovitch. (Crédit : Oumma/CC BY-SA 4.0)

Le témoignage de la rescapée des camps de concentration nazis Evelyn Askolovitch est publié mercredi, co-écrit avec son fils, le journaliste Claude Askolovitch.

Se souvenir ensemble (aux éditions Grasset) devrait être parmi les derniers ouvrages de ce type, les déportés s’éteignant petit à petit.

Evelyn Askolovitch (née Sulzbach), 85 ans, née dans une famille juive allemande qui avait fui vers Amsterdam en 1939, est arrêtée avec ses parents dans cette ville en mars 1943, à quatre ans et demi.

Elle passe par les camps de Vught puis Westerbork aux Pays-Bas, puis celui de Bergen-Belsen en Allemagne, avant d’être libérée par la Croix Rouge en janvier 1945.

Askolovitch, devenue Française après guerre, et qui vit aujourd’hui en Israël, a des souvenirs assez vifs du premier camp malgré son jeune âge. Mais aucun du deuxième.

« Je me rappelle avoir attrapé la varicelle à Vught, je me grattais, j’ai cassé un thermomètre, on m’a crié dessus. J’ai aussi attrapé la rougeole, une pneumonie, et d’autres maladies », écrit-elle.

La survivante de la Shoah Evelyn Askolovitch. (Capture d’écran)

De Bergen-Belsen, là où est morte Anne Frank, elle aussi arrêtée à Amsterdam, l’évocation est brève. « Ma mère cherche le sac à dos qu’elle a emporté de chez nous et ne le trouve pas ; il a été volé, j’imagine, et volées avec lui les petites robes d’été, les robes à fleurs. »

Le récit s’arrête sur le destin de cette famille. Le père d’Evelyn et grand-père de Claude Askolovitch, Jacob Sulzbach, s’y exprime aussi avec une lettre écrite en août 1945 depuis un camp de la Croix Rouge. « Nous allons bien », dit-il, avant d’informer ses frères et sœurs de la déportation de sa mère vers Auschwitz.

Quant à Claude, né longtemps après la guerre, en 1962, il confie avoir « commencé ce travail en ne voulant pas écrire un livre sur les camps. Au bout d’un moment, tous se ressemblent ». Mais il fait part de sa « gratitude aux jeunes gens, écoliers, collégiens, lycéens, qui, ayant entendu Evelyn, lui ont réclamé un livre ».

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