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Le traumatisme des survivants de la Shoah serait génétiquement héréditaire

Une étude menée à l’Hôpital du Mont Sinaï de New-York soulève l'hypothèse de la transmission génétique du traumatisme de la Shoah

Un survivant de la Shoah montre son bras tatoué par les nazis. Illustration. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Un survivant de la Shoah montre son bras tatoué par les nazis. Illustration. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Une étude menée par des chercheurs de l’Hôpital du Mont Sinaï de New-York montre que le traumatisme subi par les survivants de la Shoah pourrait se transmettre génétiquement à leurs enfants.

Le site Ynet explique qu’il s’agit de la première étude montrant que les changements génétiques provoqués par le traumatisme de l’Holocauste pourraient se passer aux enfants.

Le traumatisme psychologique aurait ainsi un effet inter-générationnel.

L’étude a été publiée dans le « Journal Biological Psychiatry » et a été menée sur 32 sujets ayant tous subis des traumatismes psychologiques durant la Shoah : déportation dans des camps, tortures, ou enfants cachés.

L’étude se focalise notamment sur le gène 22 des descendants des survivants de la Shoah.

L’étude rapporte que les enfants des survivants ont trois fois plus de risques de développer des troubles de stress post-traumatiques si ces derniers sont exposés à un événement traumatisant.

Ces tests ont été menés en parallèle à d’autres tests sur des familles similaires qui n’ont pas subi la Shoah. Dans ces cas précis, les enfants de ces familles ne présentent pas les mêmes prédispositions génétiques.

En d’autres termes, les enfants des survivants de la Shoah développent les mêmes anomalies hormonales et neuro-endocrines que les survivants eux-mêmes.

Le professeur Rachel Yehuda qui a dirigé cette étude explique : « les changements du gène chez les enfants peuvent être attribués seulement à l’exposition des parents à l’Holocauste ».

Ainsi, l’étude se focalise également sur l’hérédité épigénétique.

L’épigénétique correspond à l’étude des changements d’activité des gènes sans faire appel à des mutations de l’ADN mais en se fondant sur l’environnement de la personne.

Alors que les scientifiques démontrent que seulement les gènes inclus dans l’ADN pourraient être transmis aux descendants, d’autres études montrent que certains autres marqueurs chimiques pourraient être transmis aux futures générations.

Les chercheurs se sont alors concentrés sur un gène lié à la régulation des hormones de stress. Ce gène est connu pour être affecté en cas de traumatisme.

Les résultats montrent que ce gène connaît des marques épigénétiques aussi bien chez les survivants que chez leurs descendants.

Cette étude a été menée après une prise de conscience sur les maux que développaient les enfants de survivants de la Shoah.

Le professeur Rachel Yehuda explique : « Nous avons commencé à voir que les descendants signalaient qu’ils avaient été affectés par l’Holocauste de différentes manières, mais dans un schéma très cohérent et cohésif ».

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