L’Egypte et la Jordanie soutiennent le Liban face à « l’agression israélienne »
Après "une année de destruction à Gaza" et "d'escalade en Cisjordanie", le chef de la diplomatie jordanienne a appelé à y mettre fin
L’Egypte et la Jordanie ont condamné mardi « l’agression israélienne » au Liban, le chef de la diplomatie jordanienne appelant à y mettre fin après « une année de destruction à Gaza » et « d’escalade en Cisjordanie ».
« Nous condamnons l’agression israélienne contre le Liban, nous condamnons le bombardement par Israël de la capitale libanaise, nous condamnons l’assassinat par Israël de citoyens libanais », a déclaré Ayman Safadi, le ministre jordanien des Affaires étrangères, en visite au Caire.
Lors d’une conférence de presse conjointe, son homologue égyptien, Badr Abdelatty, a affirmé que les deux hommes avaient souligné la « solidarité de leurs pays avec l’État et le peuple libanais ».
Après avoir affaibli le groupe terroriste palestinien du Hamas lors d’une opération militaire lancée dans la bande de Gaza en représailles au pogrom perpétré par ce dernier le 7 octobre 2023, l’armée israélienne a déplacé à la mi-septembre l’essentiel de ses opérations au Liban, contre le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah.
Tsahal cherche à éloigner le Hezbollah, un allié du Hamas, des zones frontalières du sud du Liban et à faire cesser ses tirs de roquettes vers le nord d’Israël pour permettre le retour dans cette région des quelque 60 000 habitants évacués depuis le lendemain de l’assaut barbare et sadique, soit le 8 octobre.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a menacé mardi le Liban de connaître « des destructions et des souffrances comme » à Gaza.
Après « une année de destruction » dans le territoire palestinien et « d’escalade en Cisjordanie », territoire qui a connu une flambée de violences dans le cadre de la guerre menée contre le Hamas , Israël « entraîne » désormais « la région vers une guerre régionale totale », a accusé Safadi.
Israël est « un pays qui se trouve au-dessus de la loi et qui n’a pas de comptes à rendre », a condamné de son côté Abdelatty.
En 1994, la Jordanie est devenue le deuxième État arabe, après l’Egypte, à signer un traité de paix avec Israël.
Depuis le début de la guerre à Gaza, Le Caire joue le rôle de médiateur entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas, même si ses efforts, ainsi que ceux du Qatar et des Etats-Unis, ont échoué à plusieurs reprises dans la négociation d’un accord de « trêve contre libération d’otages ».