Les directeurs de la CIA et du MI6 louent leur coopération face à des menaces « sans précédent »
Les renseignements américains et britanniques soulignent leur coopération, notamment dans leur lutte contre les tentatives de sabotage russes, malgré des divergences sur le dossier israélien
Les directeurs de la CIA, Bill Burns, et du MI6 britannique, Richard Moore, affichent samedi l’importance de leur coopération face à des menaces « sans précédent », évoquant notamment la Russie, la Chine et l’islamisme, dans une tribune commune publiée dans le Financial Times.
Soulignant n’avoir « pas d’autre allié plus digne de confiance », les deux chefs du renseignement affirment devoir aujourd’hui agir « dans un système international contesté où nos deux pays sont confrontés à une batterie de menaces sans précédent ».
Au sujet de la guerre en Ukraine, Bill Burns et Richard Moore affirment « qu’il est plus important que jamais de maintenir le cap » pour contrecarrer la Russie et soulignent qu’ils « continueront d’aider » Kiev.
Les États-Unis et le Royaume-Uni sont parmi les premiers soutiens financiers et militaires de l’Ukraine dans sa résistance à l’invasion russe lancée en février 2022.
La CIA et le Secret Intelligence Service (ou MI6) affichent également leur résolution à lutter contre « la campagne de sabotage » et les tentatives de déstabilisation via la désinformation, menées en Europe par Moscou.
Les deux dirigeants évoquent également la Chine, « principal défi géopolitique et en terme de renseignement du 21e siècle », ainsi que la lutte contre le terrorisme islamiste.
Face à toutes ces menaces, « maintenir un avantage technologique est vital », préviennent-ils, citant le développement de l’intelligence artificielle.
La publication de cette tribune intervient quelques jours avant la visite du Premier ministre britannique Keir Starmer à Washington le 13 septembre, où il sera reçu par le président américain Joe Biden.
Ils discuteront entre autres du « soutien solide à l’Ukraine » et de la volonté de parvenir à une trêve à Gaza, a indiqué vendredi la Maison Blanche.
Cette rencontre a lieu au moment où les positions des États-unis et du Royaume-Uni divergent face à Israël, avec l’annonce britannique de suspension d’une trentaine de licences d’exportation d’armes à Israël, en évoquant un « risque » qu’elles soient utilisées en violation du droit international à Gaza. Les États-Unis ont écarté ce risque jusqu’à présent.