Israël en guerre - Jour 530

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L’ex-régulatrice et l’avocat personnel de Netanyahu possibles témoins à charge

L'ancienne responsable aurait dit aux enquêteurs avoir subi des pressions lors de la fusion entre Bezeq et Yes (Affaire 4000). David Shimron pourrait devenir témoin de l'accusation

Yifat Ben Hai Segev. (Capture d'écran : Treizième chaîne)
Yifat Ben Hai Segev. (Capture d'écran : Treizième chaîne)

Une ancienne haute-responsable et l’ex-avocat personnel du Premier ministre pourraient tous les deux témoigner contre Benjamin Netanyahu dans l’affaire de pots-de-vin dans laquelle il est impliqué.

Yifat Ben Hai Segev, ancienne directrice du conseil de radiodiffusion Câble et satellite, sera la principale témoin du procureur dans l’Affaire 4000 – dans laquelle Netanyahu est accusé d’avoir offert des millions de shekels en avantages régulatoires à son ami Shaul Elovitz, l’actionnaire principal de Bezeq, selon la Treizième chaîne.

Cette affaire est l’une des trois dans lesquelles le procureur général Avichai Mandelblit a annoncé son intention d’inculper Netanyahu, la semaine dernière, dans l’attente d’une audition. Netanyahu est accusé d’abus de confiance dans les trois mais doit de surcroît répondre de faits de pots-de-vin dans le dossier Bezeq.

L’ancien avocat personnel du Premier ministre, David Shimron, deviendra aussi témoin de l’accusation et coopérera avec les enquêteurs, selon un reportage diffusé par la chaîne Kan samedi.

Dans le dossier, Netanyahu, qui était également ministre des Communications à l’époque, est accusé d’avoir promu l’autorisation d’une fusion entre Bezeq, la plus importante firme de télécommunications du pays, et Yes, un fournisseur de télévision par satellite. Il aurait bénéficié en échange d’une couverture favorable de son action gouvernementale sur le site d’information Walla, propriété d’Elovitch.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu fait une déclaration aux médias à la résidence du Premier ministre à Jérusalem, le 28 février 2019. (Yonatan Sindel/Flash90)

Selon Kan, le Premier ministre avait dissimulé ses liens personnels avec Elovitch et les accords qu’il avait conclus avec ce dernier à Shimron, qui avait alors écrit une lettre recommandant vivement que Netanyahu soit autorisé à s’occuper de la fusion entre Yes et Bezeq.

Ben Hai Segev, dont l’intervention avait été nécessaire pour signer l’accord entre Bezeq et Yes, a pour sa part dit aux enquêteurs que l’ancien chef du bureau de Netanyahu, David Sharan, ainsi que d’autres proches conseillers avaient exercé des pressions sur elle pour accélérer la fusion entre les deux entreprises, selon la Treizième chaîne.

Shaul Elovitch lors de la prolongation de sa détention provisoire dans l’affaire 4000 au tribunal de Tel Aviv, le 22 février 2018. (Flash90)

Le conseil de radiodiffusion Câble et satellite fait partie du ministère des Communications.

Selon des reportages diffusés à la télévision vendredi par la chaîne Kan et la Treizième chaîne, Sharan devrait être un témoin déterminant dans cette affaire si un procès devait avoir lieu.

Selon les chaînes, Sharan aurait expliqué aux enquêteurs que Netanyahu lui avait donné pour instruction de faire avancer la fusion entre Bezeq et le fournisseur de télévision par satellite Yes. Une alliance qui, selon les procureurs, a financièrement profité à Elovitch.

Netanyahu a indiqué devant les caméras de la Treizième chaîne, vendredi, qu’il n’avait jamais demandé à Sharan d’agir en son nom dans d’éventuels accords passés avec Elovitch.

Sharan et Shimron sont tous les deux accusés dans une autre enquête, l’Affaire 3000, dans laquelle ils sont accusés de corruption en lien avec l’achat par l’Etat de sous-marins militaires auprès du fabricant naval allemand ThyssenKrupp.

Shimron, cousin du Premier ministre, devrait également coopérer avec les enquêteurs dans l’Affaire 2000, dans laquelle Netanyahu est accusé d’abus de confiance pour avoir tenté de conclure un accord de compromis avec Arnon Moses, propriétaire du Yedioth Ahronoth.

David Shimron, l’avocat personnel du Premier ministre Benjamin Netanyahu, à Tel Aviv, le 17 février 2015. (Crédit : Ben Kelmer/Flash90)

Shimron avait conseillé à ce moment-là à son client de ne pas lier directement ce qu’il demandait à Moses et les bénéfices reçus en retour, selon Kan.

Netanyahu et Moses sont soupçonnés d’avoir négocié un accord – qui ne s’est pas finalement concrétisé – visant à entraver la circulation d’un quotidien rival en échange d’une couverture médiatique positive dans le Yedioth.

Moses et Elovitch devront également répondre d’accusations de pots-de-vin.

Le Premier ministre a plusieurs fois nié toute malversation et répété que les enquêtes faisaient l’objet de pressions par les médias et la gauche israélienne désirant mettre un terme à sa gouvernance, avec l’aide d’une équipe d’enquête policière malhonnête, supervisée par un procureur général « faible ».

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