Israël en guerre - Jour 564

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L’hiver 2020 sera bien plus sec que l’année dernière en Israël, dit un expert

La saison sera chaude et sèche dans le sud et le centre et le nord devraient être épargnés par la pluie, conformément au changement climatique, dit Yoav Yair de l'IDC

Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.

Tout comme les Britanniques sont hantés quotidiennement par la météo, les Israéliens surveillent avec passion le niveau du lac de Tibériade, chaque hiver – et particulièrement à l’issue d’une série d’années de sécheresse qui n’a été interrompue que par les pluies qui sont tombées sur le pays l’hiver dernier, permettant aux eaux du lac – qui se trouvaient alors à un niveau qualifié de « dangereusement bas » – de se refaire un peu.

Ainsi, l’année dernière, le pays s’était réjoui lorsque les médias ont annoncé que le lac était plus rempli qu’il ne l’avait jamais été depuis le mois de juillet 2004.

Mais cette joie pourrait être de courte durée. Les services de météorologie du pays prévoient ainsi un hiver plus sec – entre cette mi-octobre et la fin du mois de février. Une saison hivernale qui sera plus conforme toutefois au réchauffement global et aux tendances à la sécheresse de ces dernières années.

Selon le professeur Yoav Yair, doyen de l’École de développement durable au sein du centre interdisciplinaire de Herzliya, les modèles produits par les services météorologiques israéliens et d’autres laissent penser que le sud du pays sera relativement chaud et sec, le centre et le nord étant soumis, au mieux, à des pluies correspondant aux moyennes hivernales.

« Selon toute probabilité, l’hiver ne sera pas aussi pluvieux qu’il l’a été l’année dernière », commente-t-il.

Une vue du lac de Tibériade depuis la promenade de Tibériade, le 18 mars 2019 (Crédit :David Cohen/Flash90)

« Les services de météorologie [IMS] vérifient les modèles au début du mois de novembre puis ils se réfèrent aux prévisions qui sont faites par les services du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen-terme », explique-t-il. « Ils font ensuite leurs prévisions pour les mois de décembre, janvier et février – le cœur de l’hiver, pendant lequel les plus importants niveaux de pluie sont enregistrés habituellement ».

Il ajoute qu’il est « très clair que le sud du pays connaîtra un temps sec confinant à la sécheresse (qui correspond à 80 % de la moyenne des pluies), même si c’est trop tôt pour parler réellement de sécheresse. On le saura au mois de janvier ».

« En ce qui concerne le centre et le nord, les choses restent encore floues, avec une probabilité plus forte de pluies moyennes ou d’année sèche, et une probabilité plus faible d’année pluvieuse », continue-t-il.

Jusqu’à présent, le temps, pendant ce mois de novembre, reste dans la moyenne habituelle, mais octobre aura été pour sa part le quatrième mois d’octobre le plus chaud depuis que les mesures de météorologie ont fait leur apparition, et l’année 2020 devrait devenir la deuxième année la plus chaude dans le monde entier. Elle devrait aussi détenir le triste record du plus grand nombre d’ouragans, selon la NASA et l’Administration océanique et atmosphérique nationale.

L’année la plus chaude dans le monde entier, 2016, avait été celle d’El Nino, durant laquelle la surface de l’Océan pacifique s’est réchauffée en son centre et à l’est. Ce qui entraîne des années relativement pluvieuses, même si Israël avait connu son année la plus sèche depuis neuf décennies.

« Il n’y a pas un seul effet causal », dit Yair.

Le professeur Yoav Yair, Doyen de l’école de développement durable au Centre interdisciplinaire de Herzliya (Autorisation)

L’année 2020, continue-t-il, est une année El Nino, pendant laquelle les eaux de surface de cette partie de l’Océan Pacifique se refroidissent. Un phénomène qui entraîne des événements en chaîne qui apportent la sécheresse au sein de l’État juif.

« La tendance, c’est que la région toute entière se réchauffe et s’assèche », dit-il. « On le constate depuis l’Espagne jusqu’en Irak – tout devient plus sec, plus chaud, et c’est le cas depuis vingt ans. L’année dernière a été une sorte d’anomalie avec l’élévation du niveau des eaux du lac de Tibériade. C’est sorti de l’ordinaire ».

En Israël, le mois d’octobre a été entièrement sec et, selon les prévisions mensuelles de l’IMS, cela a été aussi l’un des mois d’octobre les plus chauds jamais enregistrés dans le pays.

Dans l’est d’Israël, les températures dans la journée ont brisé les records en termes de chaleur. Dans les autres régions, elles se sont hissées, par leur douceur, à la deuxième et à la troisième place depuis le début des mesures de météorologie. A Jérusalem, il n’avait plus fait aussi chaud au cours d’un mois d’octobre depuis 80 ans.

Octobre a aussi été très sec, avec des mesures pluviométriques similaires à seulement trois autres mois d’octobre depuis la fondation du pays, en 1948.

Une vue satellite montre le seul nuage ayant apporté une tempête à Jérusalem, le 20 octobre 2020. (Capture d’écran :Windy.com)

Et en effet, la seule chute de pluie a eu lieu lorsqu’un nuage est passé sous les radars des prévisionnistes et sur Jérusalem, le 20 octobre, provoquant une tempête spectaculaire.

Les seuls mois d’octobre à avoir été aussi secs que cette année avaient été ceux de 1948, 1964 et 1992.

Interrogé sur la raison pour laquelle les météorologues israéliens avaient raté leurs prévisions, Yair explique que les modèles de l’IMS se basent sur des grilles de dix kilomètres. « Une erreur de dix kilomètres suffit à faire la différence entre le soleil et la pluie, où que vous viviez », expliqu-t-il.

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