Liban: mort d’un responsable de parti opposé au Hezbollah, tué par un gang syrien – armée
Nasrallah a nié l'implication de son parti dans l'enlèvement et le meurtre lors d'un discours prononcé lundi, reprochant à ceux qui l'accusent d'attiser les conflits interreligieux
Un responsable d’un parti libanais d’opposition au puissant groupe terroriste chiite du Hezbollah a été enlevé dimanche puis tué par un gang syrien, a annoncé lundi l’armée libanaise.
Pascal Sleiman était le coordinateur local de Jbeil (Byblos), au nord de Beyrouth, pour le parti chrétien des Forces libanaises qui s’oppose à Damas et à son allié, le Hezbollah.
« La direction des renseignements de l’armée a pu arrêter la plupart des membres du gang syrien impliqués dans l’enlèvement de Pascal Sleiman », a annoncé l’armée libanaise dans un communiqué publié sur X.
Selon les premiers éléments de l’enquête, il « a été tué par des membres de ce gang ».
L’armée précise que le corps du responsable a été « emmené en Syrie » et que l’armée libanaise est en lien avec les autorités syriennes pour le récupérer.
« Nous considérons qu’il s’agit d’un assassinat politique jusqu’à preuve du contraire », a indiqué lundi soir dans un communiqué le parti de M. Sleiman.
???????????? Au Liban, le corps d’un officiel des Forces Libanaises ( principale formation chrétienne du pays ) a été retrouvé en Syrie.
Pascal Sleiman avait été kidnappé hier dans la soirée. pic.twitter.com/GGUYfYVpmm
— Arthur Sarradin | آرثر سري الدين (@ArthurSarradin) April 8, 2024
Son enlèvement a suscité l’indignation à Jbeil, où des centaines de sympathisants ont bloqué les routes, a constaté un photographe de l’AFP.
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a nié l’implication de son parti dans l’enlèvement lors d’un discours prononcé lundi, reprochant à ceux qui l’accusent d’attiser les conflits interreligieux.
Le Premier ministre intérimaire du Liban, Najib Mikati, a condamné ce meurtre dans une déclaration publiée par son bureau.
« Dans ces circonstances difficiles, nous appelons chacun à faire preuve de maîtrise de soi, de sagesse et à ne pas se laisser entraîner par les rumeurs et les émotions », a ajouté M. Mikati.