Lindsey Graham affirme que l’UNRWA est « mort » pour les États-Unis
Le sénateur affirme que les livraisons d'armes se poursuivront "alors qu'Israël se bat pour son existence" et que les accusations contre Israël de famine à Gaza sont "mensongères"
Le sénateur républicain Lindsey Graham a déclaré mercredi à Jérusalem que l’UNRWA, l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, était « morte pour le Congrès » et « morte pour les États-Unis ».
« Pendant des dizaines d’années, les enfants palestiniens ont été formés par l’UNRWA et d’autres agences à tuer tous les Juifs », a ajouté Graham en parlant de l’agence, qui fait l’objet d’un examen minutieux en raison de l’implication de plusieurs de ses employés dans les attaques du 7 octobre.
« Il faut que quelqu’un arrache le système scolaire palestinien aux racines et le détruise », a-t-il ajouté.
Il a également affirmé que l’Autorité palestinienne (AP), « dans sa forme actuelle, n’est pas, à mon avis, un partenaire légitime de l’État d’Israël ».
Graham a dit espérer qu’à travers un accord de normalisation entre l’Arabie saoudite et Israël, les pays arabes « commenceront à changer la trajectoire palestinienne, à remplacer les anciens dirigeants corrompus par de nouveaux, à proposer une nouvelle formule de gouvernement pour la Cisjordanie et Gaza, de sorte qu’Israël ait un interlocuteur pour discuter de l’avenir du peuple palestinien ».
Revenant sur les tensions croissantes entre la Maison Blanche de Biden et le Premier ministre Benjamin Netanyahu, Graham a déclaré que la situation « n’est pas aussi terrible qu’elle en a l’air ».
« Je sais que cela semble inquiétant, mais je suis sur place. Au Sénat, tout le monde est d’accord pour dire qu’Israël doit anéantir le Hamas militairement », a-t-il expliqué.
Selon lui, la bataille concernant la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU en début de semaine « sera bientôt chose du passé ».
« Israël ne peut pas se permettre de laisser le Hamas ou toute autre organisation penser qu’il y aura une trêve des combats, ne fut-ce que de 30 secondes, sans libération des otages », a-t-il ajouté, exprimant son soutien à la frustration d’Israël que les États-Unis n’aient pas utilisé leur droit de véto.
Pour ce qui est du désir de certains Israéliens de construire des implantations dans la bande de Gaza, Graham a estimé que cette solution « ne serait pas pratique et n’obtiendrait que peu de soutien où que ce soit ».
Selon lui, le meilleur plan pour l’après-Hamas serait de laisser les États arabes « s’attaquer à la question palestinienne de telle sorte que la Cisjordanie et Gaza soient démilitarisées et qu’un plan de déradicalisation de la population soit mis en place ».
Questionné par le Times of Israel sur la possibilité que la Maison Blanche freine les livraisons d’armes à Israël afin de faire pression sur celui-ci pour qu’il change sa politique à Gaza, Graham a déclaré que « le Congrès réagirait violemment s’il y avait le moindre soupçon que nous ralentissions les livraisons d’armes à Israël alors qu’il est en train de se battre pour son existence même ».
Il a ajouté qu’il n’avait pas entendu parler de projets visant à retarder ou à interrompre les livraisons d’armes.
Le sénateur a par ailleurs affirmé que les accusations selon lesquelles Israël utilisait la famine comme arme de guerre à Gaza étaient des « conneries ». « Vous parlez d’une accusation qui n’est rien d’autre qu’une diffamation de sang », a ajouté Graham.
« Jamais dans l’histoire de la guerre je n’ai vu autant d’efforts déployés par l’un des protagonistes d’une guerre pour en atténuer les effets sur la population du camp adverse », a fait valoir Graham, qui a rencontré aujourd’hui le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre du cabinet de guerre Benny Gantz, et qui s’est entretenu par téléphone avec le chef d’état-major Herzi Halevi.
« À mon sens, l’armée et le gouvernement israéliens déploient des efforts remarquables en temps de guerre pour veiller à ce que les Palestiniens innocents aient accès aux produits de première nécessité », a-t-il ajouté. « Je sais que la situation à Gaza est misérable. Je n’en doute pas. Mais de la nourriture circule. Les soins de santé sont dispensés du mieux possible. »
« Le peuple israélien, par l’intermédiaire de son armée et de ses représentants élus, a choisi de venir en aide au peuple palestinien », a-t-il ajouté, répondant ainsi directement au ministre de la Défense, Lloyd Austin, qui avait déclaré à son homologue israélien, Yoav Gallant, que la protection des Palestiniens était un « impératif moral ».
« Pendant la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis avaient-ils l’obligation morale de limiter les pertes en Allemagne et au Japon ? », a demandé Graham. « Si vous aviez dit au peuple américain, après Pearl Harbor, de mettre en place un dispositif pour nourrir les populations civiles et réduire les pertes au détriment de la victoire militaire, vous auriez été expulsé. »
Le sénateur, qui en est à son quatrième voyage en Israël depuis le 7 octobre, a déclaré qu’il avait été informé du plan israélien d’évacuation des réfugiés civils autour de Rafah, et qu’il était « très impressionnant ».
Graham a également accusé le régime du Hamas d’être à l’origine des souffrances de Gaza.
« Ce sont des lâches », a-t-il déclaré à propos du groupe terroriste palestinien du Hamas. « Ils se cachent dans des tunnels. Ils se cachent derrière les enfants, les femmes et les personnes âgées, et le peuple palestinien paie un lourd tribut. »