L’Iran accuse les Etats-Unis d’utiliser de « fausses allégations » pour attaquer la Syrie
"Moins de deux décennies après le 11 septembre, les militaires américains se battent du même côté qu'Al-Qaïda", a dénoncé Mohammad Javad Zarif

Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a accusé vendredi les Etats-Unis d’utiliser de « fausses allégations » pour attaquer la Syrie et d’être « du côté » des groupes jihadistes Al-Qaïda et Etat islamique (EI).
« Les Etats-Unis ont aidé (l’ancien président irakien) Saddam Hussein à utiliser des armes chimiques contre l’Iran dans les années 1980. Par la suite, ils ont utilisé de fausses allégations concernant les armes chimiques, d’abord (pour attaquer l’Irak) en 2003 et maintenant la Syrie », a tweeté M. Zarif, dont le pays est un proche allié du régime de Bachar al-Assad.
« Moins de deux décennies après le 11-Septembre, les militaires américains se battent du même côté qu’Al-Qaïda et l’EI au Yémen et en Syrie », a-t-il accusé dans un second tweet.
US aids Saddam's use of CW against Iran in 80's; then resorts to military force over bogus CW allegations: 1st in 2003 and now in Syria. 2/3
— Javad Zarif (@JZarif) 7 avril 2017
Not even two decades after 9/11, US military fighting on same side as al-Qaida & ISIS in Yemen & Syria. Time to stop hype and cover-ups. 3/3
— Javad Zarif (@JZarif) 7 avril 2017
Un peu plus tôt, le porte-parole de la diplomatie iranienne avait condamné « vigoureusement » les frappes américaines menées tôt vendredi sur une base militaire du centre de la Syrie, première action militaire américaine contre le régime de Bachar al-Assad.
Ces frappes répondaient à une attaque chimique présumée imputée par le président américain Donald Trump au « dictateur Bachar al-Assad ».
Plus de 320 000 personnes ont été tuées depuis le début en mars 2011 de la guerre civile en Syrie tandis que des millions d’autres étaient jetées sur les routes.
Le régime Assad cherche actuellement à reprendre les derniers bastions des rebelles, notamment dans la province d’Idleb, et des différents groupes jihadistes.