L’Iran présente un nouveau missile balistique à longue portée
Avec l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, Téhéran multiplie la communication autour de son arsenal qui place Jérusalem toujours plus à portée de tir

L’Iran a dévoilé dimanche un nouveau missile balistique d’une portée revendiquée de 1 700 kilomètres, lors d’une cérémonie à Téhéran à laquelle a assisté le président Massoud Pezeshkian.
La télévision d’État a montré des images du missile Etemad (« Confiance » en persan), « d’une portée maximale de 1 700 kilomètres », et présenté comme « le plus récent missile balistique » fabriqué par le ministère iranien de la Défense.
Les pays occidentaux s’inquiètent des avancées du programme balistique de l’Iran, accusé de déstabiliser le Moyen-Orient et dont la capacité technique des missiles place Israël, son ennemi juré, à portée de tir.
« Le développement de capacités de défense et de technologies spatiales […] vise à garantir qu’aucun pays n’ose agresser le territoire iranien », a assuré dimanche à la télévision Pezeshkian.
Trois satellites de conception iranienne ont également été présentés: Navak, un satellite de communication d’environ 34 kilogrammes, ainsi que des versions améliorées des satellites d’imagerie Pars-1 et Pars-2.
Ils sont utilisés notamment pour « l’environnement, les situations d’urgence et la gestion urbaine », a indiqué l’agence de presse officielle Irna.
La cérémonie a eu lieu à l’occasion de la Journée nationale de l’aérospatiale et à quelques jours des commémorations en Iran du 46e anniversaire de l’avènement de la République islamique, le 10 février 1979.
Depuis le retour le 20 janvier du président américain Donald Trump à la Maison Blanche, l’Iran multiplie les démonstrations de force, avec des exercices militaires d’envergure ainsi que la présentation de nouveaux équipements et de bases militaires souterraines, réputées imprenables.
Samedi, l’Iran a ainsi dévoilé un missile de croisière baptisé Ghadr-380, d’une portée revendiquée de 1 000 kilomètres et doté de capacités antibrouillage.
Téhéran multiplie dans le même temps les signaux envers les pays occidentaux et notamment les États-Unis, pour entamer des négociations autour de son programme nucléaire, objet de tensions depuis plusieurs décennies.
L’Iran, dont l’armement était autrefois largement américain, a été contraint de concevoir ses propres armes, lorsque Washington et Téhéran ont rompu leurs relations diplomatiques après la Révolution islamique de 1979 et l’imposition de sanctions par les États-Unis.
Largement dépourvu de munitions durant une guerre dévastatrice contre l’Irak (1980-1988), l’Iran dispose désormais d’un large arsenal conçu localement, allant de systèmes de défense aérienne, aux missiles en passant par les drones.