Israël en guerre - Jour 366

Rechercher

L’Iran serait à l’origine de coups de feu en 2021 sur une synagogue en Allemagne

Ramin Yektaparast, un chef de gang de bikers iranien, est soupçonné d'avoir commis l'attentat du mois de novembre 2021 pour les Gardiens de la révolution islamique

La police surveille une synagogue à Essen, en Allemagne, le 10 octobre 2019. (Crédit : Martin Meissner/AP)
La police surveille une synagogue à Essen, en Allemagne, le 10 octobre 2019. (Crédit : Martin Meissner/AP)

JTA — Après que deux balles ont été tirées sur une synagogue centenaire à Essen, en Allemagne, au mois d’octobre dernier, certains médias avaient paru faire le lien entre ces coups de feu et la fusillade survenue à Halle, il y a trois ans, qui avait été commise par un extrémiste de droite.

Mais les autorités avaient rapidement établi une connexion avec un autre auteur : Ramin Yektaparast, un chef de gang de bikers qui est recherché pour meurtre en Allemagne, qui vit aujourd’hui en Iran et qui est accusé d’avoir fomenté des attaques antisémites depuis la république islamique.

Les responsables allemands des renseignements avaient révélé au mois de décembre qu’ils pensaient que les coups de feu dirigés sur la synagogue d’Essen ainsi que deux autres attaques qui avaient eu lieu au même moment et qui avaient pris pour cible deux lieux de culte juifs étaient liés à l’Iran.

La semaine dernière, le Washington Post avait cité des sources anonymes issues des services de renseignements allemand et américain qui avaient fait savoir que Yektarapast était soupçonné dans ces dossiers et qu’il aurait été sollicité pour commettre ces deux attentats par les Gardiens de la révolution islamique. Les États-Unis considèrent les Gardiens de la révolution islamique comme une organisation terroriste – ce qui n’est pas le cas de l’Allemagne.

Yektarapast avait quitté l’Allemagne pour l’Iran en 2021, après avoir été soupçonné d’avoir commis un meurtre atroce, celui d’un autre membre de son gang des Hells Angels. Engager des individus au lourd passé criminel pour effectuer des actes terroristes est banal en Iran, a confié un ancien responsable américain de la lutte antiterroriste au Washington Post.

Matthew Levitt, chercheur au Washington Institute for Near East Policy, a indiqué que les agents iraniens avaient vu échouer plusieurs plans d’assassinat de personnalités de haut-rang, et qu’ils tentaient dorénavant de s’attaquer à des cibles « moins difficiles » dans leurs efforts visant à porter atteinte aux ennemis de leur pays.

« C’est quand ils ont pris cette décision que les complots visant à toucher des Juifs sont entrés en jeu », a-t-il expliqué.

La synagogue de Halle, en Allemagne, le 11 octobre 2019. (Yaakov Schwartz/ Times of Israel)

Les informations portant sur des cellules terroristes liées à l’Iran qui s’attaquent aux Juifs ou aux Israéliens en Europe ont été nombreuses ces dernières années. L’été dernier, alors qu’un nombre record d’Israéliens se rendaient en Turquie, les services de renseignement israéliens, le Mossad, et les services turcs avaient traqué les membres d’une cellule iranienne à Istanbul. La cellule avait été chargée de prendre pour cible les touristes israéliens en représailles au meurtre d’un colonel iranien à Téhéran – un meurtre qui avait été apparemment commis par des agents israéliens.

A la fin de l’année dernière, le Washington Post avait annoncé que l’Iran avait cherché à s’en prendre à d’éminentes personnalités juives et israéliennes dans le monde entier, notamment au philosophe français Bernard-Henri Levy. Josef Schuster, à la tête du Conseil central des Juifs d’Allemagne, avait lui aussi été dans le viseur de la république islamique, selon les autorités allemandes.

Les attaques de l’Iran contre des cibles israéliennes et juives à l’étranger ne sont pas une nouveauté. De multiples investigations ont porté sur l’implication d’agents iraniens dans l’attentat à la bombe qui avait été commis au centre communautaire juif de l’AMIA à Buenos Aires, en 1994, qui avait fait 85 morts. Le dossier reste officiellement non-résolu. Deux hommes soupçonnés dans cette attaque terroriste sont devenues de hautes personnalités du régime iranien aujourd’hui.

Les autorités turques arrêtent une cellule iranienne présumée qui cherchait à cibler des Israéliens à Istanbul, le 23 juin 2022. (Crédit: Capture d’écran/CNN Turquie)

Ces informations portant sur une implication de l’Iran dans des attaques antijuives en Allemagne surviennent alors que le pays a fait état d’un essor des crimes de haine antisémites. Les données nationales ont rapporté une hausse de 29 % des crimes de haine présumés contre les Juifs en l’espace d’un an. Cette semaine, de nouveaux chiffres avancés par Berlin ont montré que les signalements de crimes antisémites ont nettement augmenté en 2022 – avec presque 700 incidents contre 386 en 2019, selon le Judische Allgemeine, un journal juif allemand. Ces incidents ont compris les actes violents et autres, notamment les actes de vandalisme.

Une période qui a coïncidé avec un mouvement anti-vax qui a souvent utilisé des comparaisons entre les limitations induites par la pandémie et la Shoah – ce qui peut être considéré comme un crime au regard des lois allemandes qui ont été adoptées pour lutter contre le négationnisme et la banalisation du génocide juif. A Munich, par exemple, un leader de la communauté juive a porté plainte pour harcèlement antisémite contre deux organisateurs d’un rassemblement de protestation qui avait été prévu à l’occasion de l’anniversaire de la Nuit de Cristal, un événement qui avait marqué un tournant dans la campagne des nazis contre les Juifs.

Cette période a aussi été marquée par une répression particulière des activités des extrémistes de droite en Allemagne. Les autorités avaient arrêté des dizaines de personnes, au mois de décembre qui, selon elles, prévoyaient de renverser le gouvernement. Au mois de mai dernier, la police allemande avait retrouvé des explosifs et des publications antisémites et d’extrême-droite au domicile d’un adolescent qui, avait-elle expliqué, semblait prévoir d’attaquer une école à Essen.

L’Allemagne a annoncé un plan de lutte approfondi contre l’antisémitisme au mois de décembre, une première dans le pays.

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.
image
Inscrivez-vous gratuitement
et continuez votre lecture
L'inscription vous permet également de commenter les articles et nous aide à améliorer votre expérience. Cela ne prend que quelques secondes.
Déjà inscrit ? Entrez votre email pour vous connecter.
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
SE CONNECTER AVEC
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation. Une fois inscrit, vous recevrez gratuitement notre Une du Jour.
Register to continue
SE CONNECTER AVEC
Log in to continue
Connectez-vous ou inscrivez-vous
SE CONNECTER AVEC
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un e-mail à .
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.