Le Kenya met en garde contre des attaques shebab « en solidarité avec le Hamas »

La police antiterroriste du Kenya a mis en garde jeudi contre de possibles attaques de groupes armés, comme les terroristes radicaux somaliens shebab, qui seraient menées en « solidarité avec le Hamas ».
Le Kenya, qui soutient l’État hébreu dans sa riposte contre le groupe terroriste palestinien, a été à plusieurs reprises ciblé par les shebab, groupe affilié à Al-Qaïda, depuis son intervention militaire dans le sud de la Somalie en 2011, puis sa participation à la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom, devenue Atmis) créée en 2012 pour combattre cette insurrection.
Le ministère kényan des Affaires étrangères a condamné dans un communiqué samedi, « dans les termes les plus fermes possibles, l’attaque non provoquée des militants du Hamas contre le peuple d’Israël », menée le même jour.
« Cet acte de violence flagrant a non seulement perturbé la paix fragile au Moyen-Orient, mais constitue également une menace importante pour la paix et la sécurité mondiales », a-t-il écrit.
Une position réaffirmée par le président kényan William Ruto qui a « condamné les attaques contre des civils innocents en Israël », tout en exhortant les deux parties à la retenue.
Dans un communiqué, les shebab ont eux exprimé mercredi leur soutien au Hamas.
Le Kenya, pays voisin de la Somalie, a commémoré en septembre le dixième anniversaire du siège sanglant par les shebab du centre commercial Westgate, dans la capitale Nairobi, durant lequel 67 personnes avaient été tuées.
En 2015, des shebab avaient attaqué l’université de Garissa, dans l’est du Kenya, tuant 148 personnes, presque toutes des étudiants.
En 2002, des membres d’Al-Qaïda avaient mené une attaque à la bombe contre un hôtel appartenant à des Israéliens dans la ville côtière de Mombasa, tuant au moins 13 personnes, et avaient tenté d’abattre un avion de ligne israélien à l’aide d’un missile.
En 1998, un attentat à la bombe perpétré par Al-Qaïda contre l’ambassade américaine à Nairobi en 1998 avait fait 213 morts.