L’Université du Michigan suspend la section locale de SJP pour deux ans
Students Allied for Freedom and Equality, une section de Students for Justice in Palestine, sera par ailleurs privée de son financement

Un groupe anti-Israël de l’Université du Michigan a été suspendu pour deux ans et perdra son financement en raison des demandes de désinvestissement des entreprises qui font des affaires avec Israël formulées par les manifestants, a été rapporté samedi.
L’association Students Allied for Freedom and Equality (SAFE) a été accusée d’avoir enfreint les normes de conduite de l’université applicables aux organisations étudiantes reconnues, à la suite d’une manifestation organisée au printemps dernier devant le domicile d’un régent et d’une manifestation organisée sans l’autorisation de l’école sur le campus d’Ann Arbor.
Les tensions liées à la guerre entre Israël et le Hamas ont donné lieu à des manifestations émouvantes sur les campus américains, notamment à une vague de campements de tentes anti-Israël qui ont donné lieu à quelque 3 200 arrestations.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre 2023, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
Mercredi, le président Donald Trump a signé un décret appelant à une action agressive pour lutter contre l’antisémitisme sur les campus universitaires et promettant de poursuivre les contrevenants et de révoquer les visas des étudiants internationaux considérés comme des « sympathisants du Hamas ».
Les sanctions de l’Université du Michigan à l’encontre de SAFE ont été prononcées près de deux semaines plus tôt, le 16 janvier. Il est également interdit au groupe de réserver des espaces universitaires. Il a jusqu’à jeudi prochain pour faire appel.
La suspension pourrait être levée avant deux ans si le groupe satisfait à toutes les sanctions prises à son encontre et rencontre les responsables de l’établissement pour discuter de la décision de l’université et de la sensibilisation aux politiques applicables aux organisations étudiantes. Toutefois, cela pourrait se produire au plus tôt à l’hiver 2026.
L’Associated Press a laissé plusieurs messages électroniques à SAFE et à son organisation faîtière nationale, Students for Justice in Palestine (SJP), afin d’obtenir des commentaires.