Israël en guerre - Jour 538

Rechercher

Malgré l’ordre d’évacuation de Tsahal, des Bédouins refusent de partir

Dans le cadre de l’opération contre le Hezbollah, 1 400 habitants d'Arab al-Aramshe ont refusé de partir bien que l'armée ait déclaré l'endroit zone militaire fermée

Un véhicule militaire blindé israélien patrouillant le long de la frontière avec le Liban près du village arabo-israélien d'Arab al-Aramshe, le 15 mars 2023. (Crédit : Jalaa Marey/AFP)
Un véhicule militaire blindé israélien patrouillant le long de la frontière avec le Liban près du village arabo-israélien d'Arab al-Aramshe, le 15 mars 2023. (Crédit : Jalaa Marey/AFP)

Quelque 1 400 résidents du village bédouin d’Arab al-Aramshe en Galilée occidentale, qui a été déclaré zone militaire fermée lundi pour une semaine, ont décidé de rester malgré l’ordre d’évacuation, a appris le Times of Israel.

L’armée israélienne a fait une exception à ses ordres, permettant à ces résidents – qui constituent la majorité de la population du village – de rester, bien qu’ils ne soient pas autorisés à quitter leurs maisons, selon Adeb Mazal, le responsable de la communauté du village.

Le village, qui fait partie du Conseil régional de Mateh Asher, est situé à moins de cinq kilomètres de la frontière libanaise.

Il y a un an, après le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël et le début des tirs de roquettes du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah en direction du nord d’Israël, Tsahal a ordonné l’évacuation du village. La plupart des habitants ont été relogés dans des hôtels à Nazareth, mais au bout de deux mois, environ la moitié d’entre eux étaient revenus, et en février, la majorité était revenue au village.

Au début de cette semaine, Mazal estime qu’environ 1 500 des 1 800 habitants du village étaient chez eux à Arab al-Aramshe, les 50 autres familles ayant loué des appartements ailleurs en Galilée occidentale.

Lundi, « un petit nombre, peut-être 100, sont partis dans des hôtels à Akko et Nahariya, tandis que les autres sont restés dans le village ».

Adeb Mazal, à Shavei Zion, en mai 2024. (Crédit : Dafna Talmon)

Selon Mazal, la principale raison de rester est, outre une réticence générale à partir, le fait que les hôtels – qui accueillent de nombreux évacués de longue date, plus des centaines de personnes récemment évacuées de Shlomi, une ville voisine, et d’autres régions – n’ont pas de place pour accueillir la plupart des habitants du village dans un délai aussi court.

« Nous sommes dans une situation extrêmement difficile », a déclaré Mazal.

« Tsahal n’autorise l’entrée dans le village que pour les travailleurs essentiels. Les autres, s’ils partent, ne peuvent pas revenir, et s’ils restent, ils ne peuvent pas quitter leur maison. Ils disent que tout va bien, qu’ils ont de l’eau, de la nourriture et un abri. »

« Ils prennent un risque énorme », a-t-il poursuivi.

Des vaches broutant dans la zone frontalière près du village arabe d’Arab al-Aramshe, au nord d’Israël, le 15 mars 2023, tandis que le village de Dhaira, au sud du Liban, apparaît en arrière-plan. (Crédit : Jalaa Marey/AFP)

« Ils renoncent à leur liberté de mouvement et prennent également le risque que l’ordre soit prolongé au-delà du 13 octobre, potentiellement pour une longue période. Je demande instamment aux habitants : si vous le pouvez, si vous avez un endroit où aller, évacuez. Pour votre sécurité. Et si vous restez, veuillez suivre les instructions de Tsahal. »

Une zone militaire fermée est une zone que l’armée déclare interdite d’accès en raison de risques pour la sécurité, en vertu d’une réglementation d’urgence. Cette déclaration signifie que les habitants qui quittent le village ne seront pas autorisés à y revenir tant que l’ordre n’aura pas été levé.

Lundi, le chef du Commandement du Nord, le général de division Ori Gordin, a déclaré la ville de Shlomi, les kibboutzim de Rosh HaNikra, Hanita et Adamit en Galilée occidentale, et Arab al-Aramshe zones militaires fermées.

Plusieurs villes de Haute Galilée, dont Metoula, Manara, Yiftach, Malchia, Misgav Am et Kfar Giladi, se trouvent également à l’intérieur de la zone militaire fermée. La plupart des habitants de ces régions avaient été évacués au début de la guerre, et certains de ceux qui étaient restés ou revenus sont repartis cette semaine à la suite de la déclaration.

Un panneau d’avertissement de zone militaire le long de la frontière entre le sud du Liban et le nord d’Israël, près du village mixte d’Arab al-Aramshe, le 15 mars 2023. (Crédit : Jalaa Marey/AFP)

Les ordres militaires, signés par Gordin, stipulent : « Aucun civil ne doit pénétrer dans la zone fermée sans une autorisation accordée par moi-même ou en mon nom. »

En avril de cette année, Dor Zimel, un réserviste de la Brigade Etzioni, a été tué à Arab al-Aramshe par un drone du Hezbollah. Dix-huit autres personnes ont été blessées – 14 soldats de Tsahal et membres de l’équipe d’intervention d’urgence du village, et quatre civils.

Pendant la Deuxième Guerre du Liban en 2006, une mère et ses filles – Fadia, Jumaa et Samira Sultana, habitantes du village – ont été tuées par une roquette du groupe terroriste chiite libanais.

Mazal a lui-même évacué le village l’année dernière et vit actuellement à Shavei Zion, bien que ses parents y soient retournés. Dans une interview accordée au Times of Israel en juin, il a déclaré : « Je m’oppose au retour dans le village et j’essaie de convaincre les habitants de partir. »

Adeb Mazal, à Shavei Zion, en mai 2024. (Crédit : Dafna Talmon)

Il a toutefois expliqué à l’époque pourquoi les habitants étaient revenus : « Notre lien avec notre maison et notre terre fait partie intégrante de notre culture. Il est inacceptable pour nous de vivre dans un immeuble. Les Bédouins veulent leurs moutons et leurs vaches dans leur jardin. »

« En tant qu’administrateur de notre communauté, j’ai dû faire face à de nombreuses plaintes. Les gens ne comprenaient pas où ils se trouvaient ni ce qu’ils étaient censés faire. Nous avons été accueillis chaleureusement à Nazareth, mais nous ne nous sentions toujours pas à notre place.»

« Le Commandement du Front intérieur et les officiers de la Défense Civile sont en contact permanent avec les résidents et les autorités locales, fournissant des instructions mises à jour en fonction de l’évaluation de la situation », a répondu l’armée au Times of Israel, en réponse à une demande de commentaire sur cette histoire.

« Tsahal exhorte les habitants à continuer à se tenir informés et à suivre les instructions du Commandement du Front intérieur, car elles permettent de sauver des vies. »

Traduit et édité à partir de l’original du site Zman Yisrael, la version en hébreu du Times of Israel.

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.
image
Inscrivez-vous gratuitement
et continuez votre lecture
L'inscription vous permet également de commenter les articles et nous aide à améliorer votre expérience. Cela ne prend que quelques secondes.
Déjà inscrit ? Entrez votre email pour vous connecter.
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
SE CONNECTER AVEC
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation. Une fois inscrit, vous recevrez gratuitement notre Une du Jour.
Register to continue
SE CONNECTER AVEC
Log in to continue
Connectez-vous ou inscrivez-vous
SE CONNECTER AVEC
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un e-mail à .
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.