Mandelblit : il n’y a pas de preuve de harcèlement sexuel contre un procureur
La commission du Service civil pourrait cependant imposer des sanctions disciplinaires à Uri Korb
Stuart Winer est journaliste au Times of Israël

Le procureur général Avichai Mandelblit a dit lundi qu’il n’y avait pas de preuve ou accuser un procureur du bureau du procureur de l’Etat qui est soupçonné d’avoir harcelé sexuellement une collègue.
Une enquête secrète de la police sur des accusations selon lesquelles le procureur adjoint du district de Jérusalem pour les affaires criminelles, Uri Korb, a harcelé une procureure placée sous son autorité avait déjà été abandonnée quand elle avait refusé de coopérer avec les enquêteurs.
L’affaire a cependant été rouverte en décembre, quand de nouvelles informations auraient été dévoilées.
Même si l’enquête n’a trouvé aucune preuve de malversation pénale, les enquêteurs ont recommandé que la commission du Service civil enquête sur Korb pour de possibles infractions disciplinaires liées à l’affaire. Mandelblit a accepté la recommandation sur avis du bureau du procureur de l’Etat, et Korb a fait face lundi à des enquêteurs disciplinaires.
Avant d’être suspendu en décembre, Korb était impliqué dans certaines des affaires les plus sensibles du parquet, notamment l’enquête sur les malversations financières présumées du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Il a dirigé l’enquête sur l’ancien Premier ministre Ehud Olmert dans les affaires Talansky et Rishon Tours.
En décembre, des médias israéliens avaient annoncé que le harcèlement présumé avait commencé trois ans auparavant, et que la victime présumée avait cessé de venir un travail pendant un long moment.
Quand elle était finalement revenue, elle avait été convoquée par la procureure du district de Jérusalem, Nurit Litman.
Selon des sources du ministère de la Justice citées par la Deuxième chaîne, elle avait expliqué sa longue absence en disant qu’elle avait été dépassée par un dossier habituellement chargé et par des problèmes privés. Les mêmes sources ont indiqué qu’elle avait demandé à être transférée dans une autre branche du parquet.
Moshe Lador, alors procureur de l’Etat, n’avait pas été informé de ce transfert, tout comme son successeur, Shai Nitzan.
Quand les médias ont signalé ces suspicions en décembre, Nitzan avait envoyé un message à tous les employés pour leur demander de se plaindre s’ils subissaient ou étaient témoins de tels faits.