Marine Le Pen : « Le FN a toujours été sioniste »
La députée a aussi déclaré que "les relations entre Jean-Marie Le Pen et la communauté juive ont été extrêmement difficiles"
Marine Le Pen, cheffe de file des députés Rassemblement national (RN) à l’Assemblée nationale, était l’invitée de LCI mercredi soir. Après le 7 octobre et les attaques du Hamas, elle et son parti ont affirmé leur soutien à Israël. Elle est ainsi revenue sur ces positions lors de son interview.
« Le FN a toujours été sioniste, a toujours été pour la création d’Israël. J’ai toujours défendu sa sécurité », a assuré la chef de file des députés du Rassemblement national. Elle a revanche reconnu ne « pas [pouvoir] dire l’inverse que les relations entre Jean-Marie Le Pen et la communauté juive ont été extrêmement difficiles ». « Il a aggravé cette difficulté en multipliant des provocations qui ont amené à notre séparation politique », a ajouté l’ancienne candidate à la présidentielle, faisant référence à l’exclusion de son père du parti en 2015 après une nouvelle saillie définissant les chambres à gaz comme un « détail de l’histoire ».
Lors de l’entretien, Marine Le Pen a aussi affirmé que le grand rabbin de France, qui ne la porte pas dans son cœur, « n’était pas de bonne foi (sic) ». « Il y a un certain nombre de responsables qui continuent à vouloir mener à mon égard un combat qui n’a absolument aucune justification », a-t-elle déclaré. Alors que, selon elle, « le seul mouvement politique, qui véritablement est un bouclier pour protéger nos compatriotes de confession juive de l’idéologie islamiste qui est mortel pour nous mais dont ils sont les principales victimes, c’est le RN ».
Son parti était présent aux grandes marches contre l’antisémitisme en France le 12 novembre 2023.
Citant les époux Klarsfeld, anciens chasseurs de nazis, elle a expliqué qu’ « ils ont tenu il y a quelques jours des propos extrêmement clairs en disant que le RN n’était pas antisémite, que je ne l’étais pas non plus, que nous étions un parti républicain ».
Ces démonstrations n’ont pas suffi pour le Conseil représentatif des institutions juives de France, qui rejette toujours tout rapprochement avec le RN.
הייתה לי הזכות לפגוש בשבוע שעבר את מארין לה פן @MLP_officiel בכנס מפלגת ווקס @vox_es במדריד. שוחחנו על מצב האנטישמיות והאסלאם הקיצוני בצרפת ומלחמתנו בטרור.
לה פן הייתה הפוליטיקאית הבכירה ביותר שהגיעה לעצרת הזדהות עם הקהילה היהודית בעקבות אירועי השבעה באוקטובר, עצרת שהנשיא… https://t.co/cpvyU0SFfk pic.twitter.com/JlWryb1V6U
— עמיחי שיקלי – Amichai Chikli (@AmichaiChikli) May 30, 2024
Le 18 mai, alors que Marine Le Pen et Amichaï Chikli, ministre israélien de la Diaspora, étaient invités à Madrid pour le congrès des droites souverainistes européennes Europa Viva 24, ils ont posé ensemble pour une photo, avec le sourire. Il s’agissait de la première rencontre publique entre elle et un ministre israélien.
À cette occasion, interrogé par L’Opinion, Yonathan Arfi, le président du CRIF, a expliqué que « la position historique du CRIF est de ne pas avoir de contacts avec le RN ».