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Moshe Bar Siman-Tov : nous aurions pu finir comme la Belgique

Si la tendance initiale s'était poursuivie, il y aurait plus de 600 000 malades et des milliers de personnes seraient morts, selon le directeur général du ministère de la Santé

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avec le ministre de la Santé Yaakov Litzman (à droite) et le directeur général du ministère de la Santé Moshe Bar Siman-Tov lors d'une conférence de presse sur le coronavirus, au bureau du Premier ministre à Jérusalem, le 11 mars 2020. M. Netanyahu explique comment le coronavirus peut se propager à partir d'un éternuement. (Flash90)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avec le ministre de la Santé Yaakov Litzman (à droite) et le directeur général du ministère de la Santé Moshe Bar Siman-Tov lors d'une conférence de presse sur le coronavirus, au bureau du Premier ministre à Jérusalem, le 11 mars 2020. M. Netanyahu explique comment le coronavirus peut se propager à partir d'un éternuement. (Flash90)

Vendredi, le directeur général du ministère de la Santé d’Israël a défendu la politique stricte du pays concernant les mesures prises pour lutter contre le COVID-19. Selon lui, si les autorités n’avaient pas agi de la sorte, l’Etat juif aurait pu se retrouver dans une situation similaire à la Belgique.

Lors d’un entretien télévisé, le journaliste a demandé à Moshe Bar Siman-Tov si sa propre prédiction des récentes semaines, et celle du Premier ministre Benjamin Netanyahu, à savoir que des dizaines de milliers d’Israéliens pouvaient mourrir du COVID-19, était exagérée. Actuellement, il y a eu 199 victimes dans le pays et les restrictions sont progressivement assouplies.

« Nous avions une situation très claire, a-t-il expliqué. Nous étions sur un rythme où le nombre de nouveaux patients doublait tous les trois jours… Il y a eu une journée où le nombre de patients gravement malades a augmenté de 50 % ».

« Si cette tendance s’était poursuivie, nous aurions aujourd’hui plus de
600 000 personnes [malades], plus de 10 000 personnes sous respirateurs et des milliers de personnes auraient perdu la vie ».

Interrogé directement pour savoir si cette prédiction s’était révélée exagérée ou non, particulièrement dans le contexte très dur d’une économie à l’arrêt et d’un chômage qui a explosé partant de moins de 4 % pour dépasser les 26 %, Bar Siman-Tov a répondu : « Je ne pense pas… il y a assez de groupes de contrôle – regardez la Belgique ». La Belgique a une population légèrement plus importante qu’Israël et le nombre de victimes avoisine les 7 000 personnes.

Des personnes en deuil enterrent un homme guinéen, qui est décédé du COVID-19 et dont la famille n’a pas souhaiter l’identifier par son nom, lors d’un enterrement au cimetière d’Evere, en Belgique, le vendredi 24 avril 2020. (AP Photo/Virginia Mayo)

Le présentateur a de nouveau demandé à Bar Simon-Tov : « Si la vie ordinaire avait continué, nous aurions eu ce nombre de victimes ? »

« Je ne suis pas un prophète, a-t-il dit, mais il y a suffisamment d’exemples qui montrent que des pays qui n’ont pas agi de manière responsable avaient beaucoup, beaucoup plus de morts, et beaucoup plus de personnes sous respirateurs avec un effondrement de leurs systèmes de santé… Nous avons suivi une politique qui a évité tout cela ».

Il a indiqué qu’une discussion aurait lieu cette semaine pour savoir s’il fallait rouvrir les écoles.

« Nous préparons un assouplissement supplémentaire des restrictions, a-t-il dit, avant d’ajouter, nous sommes bien conscients des dégâts économiques… mais l’impératif absolu a été de protéger la santé du public… Regardez ce qui s’est passé dans d’autres pays ».

Interrogé pour savoir si le climat plus chaud avait joué sur la propagation de l’infection, il a déclaré qu’il n’y avait « aucun élément sur ce sujet » actuellement.

Quand on l’a interrogé sur la logique à, d’un côté, autoriser les magasins d’IKEA à rouvrir cette semaine et, de l’autre, à envoyer une armée de policiers pour arrêter un surfer dans la mer, il a dit qu’il était au courant qu’il y avait eu quelques incidents du genre. Dans l’ensemble, a-t-il remarqué, « nous devons assouplir » les restrictions sur le sport.

Interrogé pour savoir ce qu’il fera quand la prochaine série de levée des restrictions prendra effet dimanche, il a indiqué qu’il espérait avoir le temps d’aller chez le coiffeur.

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