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Netanyahu accuse la gauche de lui interdire le droit à une défense juridique

Pour le Premier ministre, ses opposants "vont jusqu'à me priver du droit fondamental de financer ma défense contre l'armée d'enquêteurs et de procureurs"

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu assiste à la réunion hebdomadaire de son cabinet à Jérusalem, le 3 février 2019. (Crédit : Ronen Zvulun/Pool/AFP)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu assiste à la réunion hebdomadaire de son cabinet à Jérusalem, le 3 février 2019. (Crédit : Ronen Zvulun/Pool/AFP)

Le Premier ministre s’en est pris dimanche à « la gauche », l’accusant de faire pression pour qu’il soit mis en examen dans une affaire de corruption, mais également de lui interdire de payer ses frais juridiques dans les enquêtes dont il fait l’objet.

Quelques heures après que le contrôleur d’Etat a rejeté sa demande de faire financer ses frais juridiques par des proches aisés, Netanyahu a exhorté son électorat du Likud à empêcher la formation d’un gouvernement de gauche à l’issue des élections du 9 avril.

« La gauche veut nous battre lors de ces élections afin d’établir un gouvernement [Yair] Lapid-[Benny] Gantz, soutenu par un bloc de partis arabes », a écrit Netanyahu sur sa page Facebook, réaffirmant des accusations qu’il avait déjà formulées à l’encontre des chefs du parti Kakhol lavan.

« Pour parvenir à leurs fins, ils font pression pour que le procureur général me mette en examen à tout prix, et ce avant les élections. Ils font pression pour qu’il rédige un acte d’accusation pour corruption à cause de deux articles et demi sur Internet », a-t-il dit, minimisant les allégations selon lesquelles il aurait promu des régulations favorables à l’actionnaire majoritaire de Bezeq en échange d’une couverture médiatique favorable sur son site Walla.

Réagissant à la décision du contrôleur d’Etat lui interdisant de recevoir des fonds externes pour financer ses frais juridiques, Netanyahu a déclaré qu’il était privé de « droits fondamentaux » et que cela le désavantageait considérablement.

« Ils vont jusqu’à me priver du droit fondamental de payer ma défense contre l’armée d’enquêteurs et de procureurs qui œuvrent contre moi 24h/24, 7j/7, pour la modique somme d’un quart de milliard de shekels aux frais du contribuable », a-t-il dit.

Benny Gantz et Yair Lapid de la toute nouvelle alliance Kakhol lavan lors d’une conférence de presse à Tel Aviv, le 21 février 2019 (Crédit : Noam Revkin Fenton/Flash90)

« Parallèlement, il semble que la pression de la gauche est efficace », a ajouté Netanyahu, implorant les Israéliens à soutenir le Likud dans les urnes.

« J’ai besoin de vous, parce que seul un grand Likud empêchera un gouvernement gauchiste », a-t-il dit.

Les avocats de Netanyahu avaient déclaré auparavant que le Premier ministre n’avait aucunement l’intention d’accepter la décision interdisant le financement externe de ses frais juridiques.

Dans sa décision, la Commission d’autorisation du contrôleur d’Etat a également statué que les fonds que les avocats de Netanyahu avaient déjà perçus étaient inappropriés et que celui-ci devait rembourser 300 000 dollars à son cousin Nathan Milikowsky, ainsi que les costumes donnés par le millionnaire américain Spencer Partrich.

Plus tôt dans la journée de dimanche, le Likud de Netanyahu avait fustigé la décision de la commission, qu’il avait qualifiée de « scandaleuse et partiale, dirigée directement contre le Premier ministre Netanyahu ». Dans un communiqué, le parti a déclaré que « le Premier ministre Netanyahu saisira la Haute Cour de Justice contre cette décision scandaleuse ».

Après que le bureau du contrôleur de l’Etat Yosef Shapira a rejeté, en décembre, la demande de Netanyahu de faire financer ses frais juridiques par l’homme d’affaires Milikowsky, basé aux Etats-Unis, et par Partrich. Le mois dernier, l’équipe de la défense du Premier ministre a déposé une requête pour percevoir un million de dollars dans la première phase et deux millions dans un second temps. Netanyahu aurait également dit qu’il contribuerait personnellement à sa défense à hauteur de 100 000 dollars.

Le contrôleur d’État Yosef Shapira présente un rapport sur la guerre de 50 jours entre Israël et le Hamas durant l’été 2014, le 14 mars 2018 à la Knesset de Jérusalem. (AFP/Menahem Kahana)

Dans l’une des affaires retenues contre lui, le Premier ministre est suspecté d’avoir reçu des cadeaux de la part de riches bienfaiteurs en échange de la promotion de leurs intérêts. Dans sa décision de décembre, la Commission d’autorisation du contrôleur de l’Etat avait déclaré qu’il était inapproprié de faire couvrir ses frais juridiques par de riches bienfaiteurs étrangers alors qu’il est soupçonné de liens financiers illicites pour ce genre de relations.

En plus des enquêtes sur des cadeaux qu’il aurait reçus, Netanyahu fait l’objet de deux autres enquêtes impliquant un potentiel accord donnant-donnant, dans le cadre duquel il aurait favorisé l’adoption de régulations en échange de couverture médiatique positive. La police a recommandé qu’il soit mis en examen pour corruption dans ces trois affaires, et les procureurs s’y sont également dit favorables dans au moins l’une de ces affaires.

Netanyahu nie toute malversation et accuse les médias, la gauche et la police de mener un chasse aux sorcières contre lui.

Le procureur général Avichai Mandelblt devrait publier ses conclusions sur ces trois affaires dans les jours à venir, ignorant la requête du Premier ministre d’attendre les élections pour annoncer une éventuelle mise en examen. Même si Mandelblit annonce son intention d’inculper le Premier ministre, ce dernier sera d’abord soumis à des auditions qui pourraient durer des mois.

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