Israël en guerre - Jour 474

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Netanyahu désavoue l’idée du plan de Trump de redessiner la frontière

"Il n'y aura pas de transfert", a déclaré Netanyahu au sujet de la proposition de transférer les communautés du Triangle dans un futur Etat palestinien

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu prend la parole devant la Conférence des présidents des principales organisations juives américaines à Jérusalem, le 16 février 2020. (Olivier Fitoussi/Flash90)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu prend la parole devant la Conférence des présidents des principales organisations juives américaines à Jérusalem, le 16 février 2020. (Olivier Fitoussi/Flash90)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a rejeté une suggestion présentée dans le plan de paix du président américain Donald Trump visant à redessiner la frontière d’Israël pour inclure plusieurs villes arabes israéliennes dans un futur Etat palestinien.

Netanyahu a déclaré au site d’information arabe israélien Panet que l’idée n’était pas pertinente et qu’elle n’était pas envisagée.

« Nous devons effacer l’idée de transfert. Il n’y a aucun transfert. Il n’y aura pas de transfert. Personne, Juif ou Arabe, ne sera expulsé de chez lui », a déclaré Netanyahu dans un entretien mardi avec le média.

« Il n’y aura rien de ce genre », a-t-il souligné.

Le plan de Trump « envisage la possibilité » que le Triangle, une zone au sud-est d’Haïfa à proximité de la ville palestinienne de Jénine en Cisjordanie, soit inclus dans un Etat palestinien « avec l’accord des parties ».

Les habitants de la zone, qui compte 14 villes et villages et plus de 260 000 Arabes israéliens, ont protesté contre l’idée qu’ils pourraient bien un jour vivre dans un nouvel Etat palestinien.

« Ces communautés, qui s’identifient largement comme Palestiniennes, devaient à l’origine passer sous contrôle jordanien lors des négociations de la ligne d’Armistice de 1949, mais elles sont finalement restées sous contrôle israélien pour des raisons militaires qui ont depuis évolué », notait la proposition.

La suggestion du plan Trump ne préconise pas le déplacement physique des habitants du Triangle, mais simplement un nouveau tracé des frontières.

Vue de la plus grande ville arabe d’Israël, Umm al-Fahm. (Crédit : Matanya Tausig/Flash90)

La proposition du Triangle a été saluée par Avidgor Liberman, le chef du parti Yisrael Beytenu et ancien ministre de la Défense, qui préconisait depuis longtemps de tels ajustements dans un accord de paix avec les Palestiniens. L’idée reste pourtant marginale, et elle est rejetée par la plupart des Arabes israéliens et de nombreux Juifs israéliens.

Plus tôt ce mois-ci, le quotidien Haaretz avait rapporté que c’était Netanyahu lui-même qui avait proposé à Washington de retracer la frontière autour des communautés du Triangle dans le plan de paix.

Selon le journal, Netanyahu avait soulevé la question en 2017 lors de l’une des premières visites officielles du haut conseiller à la Maison Blanche Jared Kushner en Israël. Le journal a cité des responsables israéliens et américains impliqués dans des discussions sur le plan.

Ils ont déclaré que Netanyahu avait présenté l’idée comme une compensation territoriale pour l’annexion israélienne des implantations, selon le plan.

Le chef du parti Kakhol lavan Benny Gantz, le principal opposant politique de Netanyahu, a rejeté l’idée de transférer des villes israéliennes vers un futur Etat palestinien.

Des Arabes israéliens protestent contre le plan de paix du président américain Donald Trump dans la ville d’Umm al-Fahm, au nord du pays, le 31 janvier 2019. (Crédit : capture d’écran Twitter)

Les résidents craignent qu’en devenant citoyens d’un Etat palestinien, ils perdraient les avantages de l’économie israélienne en pleine croissance, de son système de santé et d’aides sociales, et la liberté d’entrer en Israël, où de nombreux proches vivent depuis la création de l’Etat juif en 1948.

Des officiels restés anonymes du Bureau du Premier ministre avaient déjà rejeté la proposition dans des commentaires faits à la télévision israélienne.

Des responsables du Bureau du Premier ministre ont déclaré à la Douzième chaîne que l’idée n’était pas réaliste parce qu’elle nécessitait l’accord de toutes les parties – accord qui n’existe actuellement pas sur la plupart des aspects les plus importants du plan. Ils ont noté que la proposition n’était pas fondamentale pour le plan de Trump et qu’elle avait été seulement ajoutée parce que des chercheurs américains avaient conduit une étude qui avait montré que l’idée était populaire en Israël, notamment parmi la population juive.

Selon les officiels, une autre raison de son ajout était d’obtenir le soutien de Liberman, qui était membre de la coalition de Netanyahu jusqu’en novembre 2018 – et qui a depuis refusé de rejoindre la coalition de Netanyahu lors des deux scrutins de l’an dernier.

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