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Netanyahu dit aux leaders du monde craindre des réinfections au coronavirus

Le chancelier autrichien Sebastian Kurz, organisateur de la vidéoconférence, a remercié Netanyahu de l'avoir poussé à agir tôt ; les dirigeants ont échangé leurs connaissances

Raphael Ahren est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Le Premier ministre s'adresse aux leaders européens pendant une vidéoconférence au ministère des Affaires étrangères de Jérusalem, le 9 mars 2020 (Crédit : Haim Zach/GPO)
Le Premier ministre s'adresse aux leaders européens pendant une vidéoconférence au ministère des Affaires étrangères de Jérusalem, le 9 mars 2020 (Crédit : Haim Zach/GPO)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré lors d’une vidéoconférence à laquelle ont participé des dirigeants du monde entier que sa principale crainte était l’émergence d’une vague de nouvelles infections au coronavirus, qui pourrait venir saper les efforts visant à prendre en charge la pandémie actuelle et à rouvrir les économies.

« En fait, à moins de trouver un vaccin, ce virus pourrait durer une période de temps plus longue que nous le pensions. Et la question est : Comment pouvons-nous soutenir nos systèmes de santé ou les empêcher de s’effondrer tout en ouvrant notre économie ? C’est là le dilemme qui nous préoccupe tous », a indiqué Netanyahu dans une vidéoconférence organisée avec les leaders du monde entier.

« Et spécifiquement là-dessus, il n’y a pas de réponse réelle qui empêche la réinfection de la population à moins d’obtenir l’immunité de la population. Et l’immunité de la population apparaît actuellement être très coûteuse en termes de vies humaines », a-t-il ajouté. « La question la plus importante que je veux poser est la suivante : Avons-nous des exemples de réinfection ? »

La semaine dernière, un homme de 86 ans, originaire du nord d’Israël, qui avait guéri du coronavirus, a été une nouvelle fois hospitalisé dans un état grave.

Netanyahu a informé ses interlocuteurs des initiatives récentes prises en Israël et leur a vivement recommandé d’augmenter la coopération internationale.

« Il doit y avoir un échange continu des connaissances et des idées pour lutter contre la propagation du virus », a continué le Premier ministre selon un compte-rendu de la réunion qui a été fourni par son bureau.

Les hauts-responsables ont demandé à Netanyahu quels « outils numériques » étaient utilisés par Israël, « en particulier pour s’attaquer à la possibilité d’une seconde vague de l’épidémie », a noté le compte-rendu.

Israël a permis, de manière controversée, aux services de sécurité du Shin Bet d’utiliser les outils de géolocalisation des téléphones cellulaires – ce qui est normalement réservé aux opérations menées dans le cadre de l’anti-terrorisme – pour traquer les personnes infectées et retrouver ceux qui ont été à leur contact.

Netanyahu était l’un des huit dirigeants à participer à cette vidéoconférence organisée par le chancelier autrichien Sebastian Kurz et qui avait pour objectif de débattre des diverses stratégies de lutte contre le virus, et des moyens à mettre en oeuvre pour relancer graduellement l’activité économique après des semaines de dures restrictions.

Les autres participants à cette vidéoconférence étaient le Premier ministre australien Scott Morrison, la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern, le Premier ministre danois Mette Frederiksen, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis et le Premier ministre tchèque Andrej Babis.

« Les leaders ont évoqué les moyens de faire avancer la coopération internationale dans le combat mené contre le coronavirus, ils ont échangé des idées et la manière dont chacun de leur pays fait face à la propagation du virus. Ils ont soulevé des inquiétudes communes face à la réouverture des économies et évoqué leurs politiques mises en oeuvre dans la relance des institutions scolaires, et ils ont débattu de la protection des populations à haut-risque dans l’ombre du coronavirus », a continué le compte-rendu.

Dans son introduction, Kurz a remercié Netanyahu, une fois encore, pour ses conseils donnés dans la lutte contre la pandémie – il lui avait notamment recommandé de mettre en place des politiques strictes.

« Je me souviens qu’au mois de mars, nous avions eu des entretiens téléphoniques et que Netanyahu m’avait dit : ‘Eh bien, vous ne prenez pas suffisamment la situation au sérieux en Europe, surtout en Autriche, et vous devriez faire davantage’, » s’est rappelé le chancelier autrichien.

« Et cela a été comme une sonnette d’alarme pour moi. Nous avons pris des décisions très difficiles mais je pense qu’elles étaient les bonnes. Nous avons mis en place un confinement complet, comme un grand nombre d’entre vous, à partir de la mi-mars », a-t-il ajouté.

Jérusalem et Vienne auraient mis en place une coordination étroite dans les réponses respectives apportées par les deux pays dans le combat contre l’épidémie de coronavirus, Israël modelant ses stratégies pour alléger ses restrictions sur l’Autriche – qui a été l’un des tous premiers Etats européens à rouvrir son économie.


Le Premier ministre s’adresse aux leaders européens pendant une vidéoconférence au ministère des Affaires étrangères de Jérusalem, le 9 mars 2020 (Crédit : Koby Gideon/GPO)

Début avril, le Premier ministre israélien avait organisé une vidéoconférence avec sept leaders européens pour tenter de promouvoir une meilleure coopération régionale dans la lutte contre le COVID-19.

A l’époque, Netanyahu avait suggéré de créer des « pôles aériens sûrs » en Europe pour minimiser les dégâts entraînés par les restrictions sur les voyages aériens.

« Nous pouvons désigner des aéroports pour nous, pour chacun d’entre nous. Et dire de celui que nous avons choisi : ‘C’est un aéroport propre. Nous livrons des efforts constants pour conserver sa propreté. Nous le nettoyons, nous le désinfectons en permanence – vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Et nous testons également les gens qui y travaillent tout le temps’, »avait suggéré Netanyahu.

« Ces aéroports pourraient aussi devenir des points de rencontre pour les leaders, pour les spécialistes des technologies qui pourraient s’y voir sans compter seulement sur internet comme nous sommes en train de le faire maintenant », avait-il poursuivi.

Cette suggestion doit encore être mise en oeuvre.

Début mars également, Netanyahu avait expliqué qu’il organiserait une vidéoconférence avec les « chefs des pays du Moyen-Orient ». Le bureau du Premier ministre n’a pas voulu faire savoir si ce projet avait finalement abouti.

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