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Netanyahu : L’Iran cherche à cibler Israël depuis le Yémen

Téhéran développe sa capacité de frappes de précision au Moyen Orient, a averti le Premier ministre à Steven Mnuchin, qui promet plus de sanctions économiques contre les Iraniens

Des visiteurs observent un missile de croisière Hoveizeh 8 lors d'une exposition militaire marquant le 40e anniversaire de la révolution islamique iranienne à Téhéran, Iran, le 3 février 2019. (AP/Vahid Salemi)
Des visiteurs observent un missile de croisière Hoveizeh 8 lors d'une exposition militaire marquant le 40e anniversaire de la révolution islamique iranienne à Téhéran, Iran, le 3 février 2019. (AP/Vahid Salemi)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a averti lundi que l’Iran cherche à développer et déployer des armes guidées qui peuvent frapper n’importe quel point au Moyen Orient, y compris en les plaçant au Yémen, dans le but d’attaquer Israël.

M. Netanyahu a fait ces remarques alors qu’il rencontrait le secrétaire au Trésor américain Steven Mnuchin au cabinet du Premier ministre à Jérusalem, où les deux hommes ont donné une conférence de presse conjointe avant leur entretien.

« L’Iran cherche à mettre au point des missiles guidés de précision, des missiles qui peuvent atteindre n’importe quelle cible au Moyen Orient avec une circonférence de cinq à dix mètres », a déclaré M. Netanyahu dans un communiqué en anglais de son bureau. « Ils développent ça en Iran. »

« Ils veulent les placer en Irak et en Syrie, et convertir l’arsenal libanais de 130 000 roquettes [imprécises] en munitions guidées de précision », a-t-il ajouté. « Ils cherchent aussi à développer cela, et ont déjà commencé à le faire au Yémen, dans le but d’atteindre Israël de là aussi. »

« L’Iran est la plus grande menace pour la stabilité et la paix au Moyen Orient », a averti M. Netanyahu et a appelé Washington à imposer des sanctions supplémentaires afin de mettre fin à ce qu’il a appelé la « surenchère du tout pour le tout de l’Iran » au Moyen Orient.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu (à gauche) rencontre le Secrétaire au Trésor américain Steven Mnuchin à Jérusalem, le 28 octobre 2019. (Amos Ben-Gershom/GPO)

En septembre, une attaque combinée de missiles de croisière et de drones a frappé les installations pétrolières de l’Arabie saoudite.

Les attaques, revendiquées par les rebelles Houthis soutenus par l’Iran au Yémen, ont endommagé un tiers de l’infrastructure pétrolière de l’Arabie saoudite et provoqué une flambée des prix mondiaux de l’énergie. Washington, Ryad, Berlin, Londres et Paris ont imputé à l’Iran les attentats, ce que Téhéran a nié.

Il n’était pas clair quel avantage stratégique l’Iran obtiendrait en ciblant Israël à partir du Yémen, qui est presque deux fois plus éloigné de l’État juif que son propre sol.

Lors de la réunion, Mnuchin s’est engagé à renforcer les sanctions économiques contre l’Iran, affirmant que la « campagne de pression maximum » de Washington est en train de faire cesser l’agression iranienne.

Il a déclaré que les sanctions américaines visent à forcer l’Iran à cesser « ses mauvaises activités et à exporter du terrorisme, en cherchant à créer des capacités nucléaires et des missiles ».

Washington a réimposé des sanctions à l’Iran après avoir dénoncé l’année dernière un accord nucléaire conclu avec sept pays en 2015, qui offrait à l’Iran un allègement des sanctions en échange de restrictions à son programme nucléaire. Le président américain Donald Trump a déclaré qu’il se retirait de l’accord parce qu’il n’allait pas assez loin pour empêcher l’Iran de développer des armes nucléaires et qu’il n’abordait pas correctement le programme balistique de l’Iran.

L’Iran nie vouloir produire des armes nucléaires et a également commencé à réduire ses engagements dans le cadre de l’accord connu sous le nom de Joint Comprehensive Plan of Action. Au fur et à mesure que le pacte s’effondre, les tensions au Moyen Orient ont augmenté avec des attaques non revendiquées contre des pétroliers dans le golfe Persique.

Hoveizeh, le nouveau missile de croisière de l’Iran, est présenté lors d’une exposition dans la capitale Téhéran, le 2 février 2019. (Atta Kenare Atta/AFP)

La semaine dernière, la radio de l’armée israélienne a rapporté qu’Israël se préparait à une attaque directe de missiles de croisière ou de drones par Téhéran en réponse aux récentes attaques contre des mandataires régionaux iraniens qui ont été attribués à l’Etat juif.

Le rapport cite des sources israéliennes anonymes qui ont déclaré que Tsahal était déjà en état d’alerte quant à cette possibilité.

Le cabinet de sécurité de haut niveau se réunira mardi pour une réunion spéciale dans un contexte de tensions avec la République islamique, selon le rapport.

Ce serait la deuxième fois ce mois-ci que l’organe, qui doit approuver les grandes opérations militaires, se réunit. Le 6 octobre, ses membres se sont rassemblés au milieu des avertissements sibyllins lancés par les dirigeants israéliens au sujet d’une menace croissante pour la sécurité de l’Iran. Cette réunion a duré près de six heures.

Contrairement aux missiles balistiques, qui volent habituellement dans un arc de cercle élevé en direction de la cible, les missiles de croisière et les drones volent à basse altitude, ce qui les rend plus difficiles à détecter.

L’Iran semble avoir intensifié ses activités et ses attaques de drones ces derniers mois. En août, des avions de combat israéliens ont effectué des frappes aériennes en Syrie pour contrecarrer une attaque planifiée contre Israël par des combattants soutenus par l’Iran utilisant des drones armés, a déclaré l’armée israélienne. L’armée israélienne a déclaré que sa frappe visait des agents de la Force Al-Qods du Corps des Gardiens de la révolution islamique d’Iran, ainsi que des milices chiites qui prévoyaient d’envoyer des drones d’attaque « kamikaze » en Israël armés d’explosifs.

Israël s’est juré d’empêcher les milices régionales de substitution de l’Iran d’obtenir des armes avancées à utiliser contre l’État juif et a effectué des centaines de frappes aériennes en Syrie qui, selon lui, devaient empêcher la livraison d’armes et mettre un terme au retranchement militaire de l’Iran dans ce pays.

Mnuchin dirige une délégation au Moyen Orient et en Inde pour discuter des liens économiques et des initiatives antiterroristes. Il est rejoint par Jared Kushner, conseiller principal et gendre du président américain Donald Trump, qui a également rencontré Netanyahu et son principal rival, le chef du parti Kakhol lavan, le député Benny Gantz.

M. Gantz a été chargé la semaine dernière de former un gouvernement après l’échec à le faire de M. Netanyahu à la suite des élections improductives de septembre, mais ses chances de former une coalition semblent encore plus faibles que celles du Premier ministre en exercice.

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