Netanyahu promet de « frapper ceux qui nous frappent »
A la suite de l'incident de Jenine, le Premier ministre israélien défend sa politique
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti dimanche qu’Israël « frappera ceux qui nous frappent », au lendemain de la mort de trois Palestiniens, dont deux combattants islamistes, tués par des soldats israéliens en Cisjordanie.
« Notre politique est de frapper ceux qui nous frappent et ceux qui se préparent à nous frapper », a déclaré Benjamin Netanyahu lors du conseil des ministres hebdomadaire, selon un communiqué de son bureau.
Le Premier ministre a également adressé ses félicitations à l’armée et aux services de sécurité pour l’opération menée samedi à Jénine, dans le nord de la Cisjordanie.
Des heurts sanglants ont éclaté lorsque des soldats israéliens sont venus arrêter Hamza Abou al-Hija, 20 ans, membre de la branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, et fils d’un haut dirigeant du Hamas emprisonné par Israël.
Lors d’échanges de tirs, impliquant d’autres Palestiniens, Hamza Abou al-Hija a été tué, de même que Mahmoud Abou Zeïna, 19 ans, un combattant du Jihad islamique.
Un autre jeune homme, appartenant au Fatah, le mouvement du président Mahmoud Abbas, qui contrôle les zones autonomes de Cisjordanie, a également trouvé la mort au cours des affrontements, et 14 Palestiniens ont été blessés, dont deux grièvement, selon des sources médicales et de sécurité palestiniennes.
L’armée a justifié l’opération, qualifiant Hamza Abou al-Hija de « bombe à retardement », et affirmant que les soldats avaient ouvert le feu après que le jeune homme a tiré et blessé légèrement deux Israéliens en tentant de s’échapper.
Dans un communiqué conjoint, les Brigades Ezzedine al-Qassam, les Brigades Al-Qods [la branche militaire du Jihad islamique], et les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, groupe armé issu du Fatah, ont proclamé que « le sang des martyrs n’aurait pas été versé en vain ».
Les trois groupes armés ont affirmé que « les services de sécurité palestiniens portaient une responsabilité dans ce crime », dénonçant le « crime de coopération avec l’occupant, au prix du sang des meilleurs fils de la résistance ».