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Netanyahu regrette la démission de Shinzo Abe, salue les relations Israël-Japon

Le Premier ministre se félicite de "l'amitié qui s'est développée entre nos nations", et affirme que Shinzo Abe sera toujours le bienvenu en Israël

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son homologue japonais Shinzo Abe au bureau du Premier ministre, à Jérusalem, le 2 mai 2018. (Crédit : AFP / POOL / Abir SULTAN)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son homologue japonais Shinzo Abe au bureau du Premier ministre, à Jérusalem, le 2 mai 2018. (Crédit : AFP / POOL / Abir SULTAN)

Vendredi, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a exprimé ses regrets face à la décision de son homologue japonais de se retirer pour des raisons de santé.

« Je suis attristé par la maladie du Premier ministre japonais Shinzo Abe qui a annoncé sa démission », a réagi M. Netanyahu dans un communiqué.

« Je voudrais exprimer ma gratitude pour l’amitié qui s’est développée entre nos nations, qui a vu les investissements japonais [en Israël] décupler. La coopération entre les pays s’est épanouie dans de nombreux domaines », a-t-il salué.

« Mon ami Abe, je te souhaite santé et succès pour la suite. Tu seras toujours le bienvenu en Israël. »

De nombreux dirigeants mondiaux ont souhaité à Shinzo Abe un prompt rétablissement vendredi et ont loué sa contribution aux relations bilatérales pendant les années où il a été le plus ancien dirigeant du Japon.

Le dirigeant a annoncé vendredi qu’il se retirait parce qu’un problème de santé chronique avait refait surface. Il a déclaré aux journalistes qu’il était « déchirant » de laisser nombre de ses objectifs inachevés.

Shinzo Abe souffre de colite ulcéreuse depuis son adolescence et a expliqué que cette maladie était contrôlée par un traitement. Les inquiétudes concernant sa santé ont commencé cet été et se sont accrues ce mois-ci lorsqu’il s’est rendu dans un hôpital de Tokyo deux semaines de suite pour des examens de santé non spécifiés. Il suit maintenant un nouveau traitement qui nécessite des injections intraveineuses, a-t-il dit. Bien qu’il y ait une certaine amélioration, il n’y a aucune garantie que cela le soignera et il a donc décidé de se retirer lundi, a-t-il fait savoir.

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe s’exprime lors d’une conférence de presse à la résidence officielle du Premier ministre à Tokyo, le 28 août 2020 (Crédit : Franck Robichon/Pool Photo via AP)

« C’est déchirant de devoir quitter mon travail avant d’avoir atteint mes objectifs », a assuré Shinzo Abe vendredi, mentionnant son incapacité à résoudre la question des Japonais enlevés il y a des années par la Corée du Nord, un conflit territorial avec la Russie et une révision de la constitution japonaise dénonçant la guerre.

Il a déclaré que son problème de santé était sous contrôle jusqu’au début de l’année, mais qu’il s’était aggravé en juin lors de son examen annuel.

« Face à la maladie et au traitement, ainsi qu’à la douleur du manque de force physique… j’ai décidé que je ne devrais pas rester Premier ministre alors que je ne suis plus capable de répondre avec confiance aux attentes de la population », a justifié le chef du gouvernement japonais lors d’une conférence de presse.

Dans un pays autrefois connu pour ses Premiers ministres de courte durée, ce départ marque la fin d’une ère de stabilité inhabituelle qui a vu le dirigeant japonais nouer des liens étroits avec le président américain Donald Trump alors même que l’ultra-nationalisme de Shinzo Abe titillait furieusement la Corée et la Chine. Alors qu’il a sorti le Japon de la récession, l’économie a été à nouveau frappée par la pandémie de coronavirus, et le Premier ministre n’a pas réussi à atteindre l’objectif qui lui était cher de réécrire officiellement la constitution pacifiste rédigée par les États-Unis en raison du faible soutien de l’opinion publique.

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe équipé d’un masque quitte la conférence de presse qu’il vient de tenir à la résidence officielle du Premier ministre, à Tokyo le 28 août 2020. (Crédit : AP Photo/Eugene Hoshiko)

M. Abe a déclaré qu’il avait réussi à renforcer l’alliance sécuritaire entre le Japon et les États-Unis et à obtenir la première visite d’un président américain en exercice dans la ville d’Hiroshima, bombardée par l’atome. Il a également aidé Tokyo à obtenir le droit d’accueillir les Jeux olympiques de 2020 en promettant que la catastrophe en cours à la centrale nucléaire de Fukushima était « sous contrôle » alors qu’elle ne l’était pas.

Koichi Nakano, professeur de politique internationale à l’université Sophia de Tokyo, révèle que récemment, « l’impact du coronavirus sur l’économie a été un coup dur pour Shinzo Abe, qui était coincé chez lui et n’avait pas la possibilité de faire quoi que ce soit ou de montrer son amitié avec Trump, et a été mis au pied du mur ».

Le chef de gouvernement a continué à renforcer la capacité de défense du Japon pour répondre aux besoins de l’Amérique, indique l’enseignant. « Pour ceux qui croient que l’alliance nippo-américaine est primordiale, ce fut sa plus grande réussite », ajoute-t-il. Mais le Premier ministre a fait passer au bulldozer sa politique de défense élargie et d’autres questions litigieuses au Parlement, négligeant à plusieurs reprises l’opinion publique, souligne Koichi Nakano.

Shinzo Abe est un homme politique de sang bleu qui a été préparé à suivre les traces de son grand-père, l’ancien Premier ministre Nobusuke Kishi. Sa rhétorique politique s’est souvent concentrée sur la nécessité de faire du Japon une nation « normale » et « belle », avec une armée plus forte et un rôle plus important dans les affaires internationales.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu (à droite) et son épouse Sara Netanyahu organisent un dîner pour le Premier ministre japonais Shinzo Abe et son épouse Akie, à la résidence du Premier ministre à Jérusalem le 2 mai 2018. (Kobi Gideon / GPO)

M. Abe, dont le mandat se terminait en septembre 2021, devrait rester en fonction jusqu’à ce qu’un nouveau chef de parti soit élu et officiellement approuvé par le Parlement, un processus qui devrait prendre plusieurs semaines.

Il était devenu le plus jeune Premier ministre du Japon en 2006, à l’âge de 52 ans, mais son premier mandat, trop nationaliste, prit fin brusquement un an plus tard en raison de sa santé.

En décembre 2012, le responsable est revenu au pouvoir, privilégiant les mesures économiques par rapport à son programme nationaliste. Il a remporté six élections nationales et s’est bâti une solide emprise sur le pouvoir, renforçant le rôle et la capacité de défense du Japon. Il a également intensifié l’éducation patriotique dans les écoles ainsi que le rôle du Japon sur la scène internationale.

Shinzo Abe est devenu lundi le Premier ministre japonais ayant occupé le poste le plus de jours consécutifs, éclipsant le record d’Eisaku Sato, son grand-oncle, qui a officié pendant 2 798 jours de suite de 1964 à 1972.

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