Netanyahu se prononce en faveur des demandes de grâce pour Azaria
Le procès du soldat de Hébron, qui a tiré sur un terroriste palestinien désarmé en mars, a profondément divisé le pays

A l’instar des ministres ou députés, anciens ou toujours en exercice, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a aussi fait part de son sentiment quant au résultat du procès militaire du sergent franco-israélien Elor Azaria.
Le soldat a été jugé coupable mercredi d’homicide contre un terroriste palestinien. Le soldat avait achevé le terroriste alors qu’il gisait à terre neutralisé, après avoir attaqué au couteau des soldats.
« C’est une journée difficile et douloureuse pour nous tous, en premier lieu Elor et sa famille, les soldats de Tsahal, de nombreux citoyens et les parents de soldats, y compris moi-même. Je demande à tous les citoyens israéliens d’agir de manière responsable envers l’armée israélienne, ses officiers et ses soldats. Notre armée est la base de notre existence. Les soldats de Tsahal sont nos enfants, et doivent le rester, au-delà de tous les désaccords. Je soutiens les demandes de grâce pour Elor Azaria, » lit-on dans un communiqué du bureau du Premier ministre.
Les trois juges du tribunal militaire, qui bénéficient désormais d’une sécurité renforcée suite aux tensions suscitées par le verdict, devraient prendre plusieurs semaines avant de prononcer leur peine à l’encontre du soldat qui encourt vingt ans de prison.
C’est une journée difficile et douloureuse pour nous tous, en premier lieu pour Elor et sa famille, les soldats de…
Posted by Benjamin Netanyahou on Wednesday, January 4, 2017
Le cas d’Elor Azaria, âgé de 19 ans au moment des faits en mars 2016, a mis en lumière de profondes divisions dans l’opinion, entre ceux qui plaident pour le strict respect par l’armée de valeurs éthiques, et ceux qui invoquent le soutien dû aux soldats confrontés aux attaques palestiniennes et qui à l’époque des faits étaient quasi systématiques et quotidiennes.
La grâce peut être accordée par le président israélien. Le bureau du président a précisé plus tôt mercredi dans un communiqué que les demandes de grâce ne pouvaient être déposées que par le condamné lui-même, son avocat ou une personne de sa famille proche, après une décision juridique conclusive.
En ce qui concerne l’affaire Azaria, « si une grâce était demandée, elle serait examinée par le président en accord avec les pratiques habituelles et après les recommandations des autorités concernées. »