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Nette hausse en 2024 des demandes d’asile en Belgique émanant de Palestiniens

Les Palestiniens et Syriens représentent 30 % de toutes les demandes d'asile enregistrées l'année dernière en Belgique

La secrétaire d'État belge à l'Asile et la Migration, Nicole de Moor, interviewée sur Kies24, le 2 mai 2024. 'Capture d'écran Youtube / Nicole de Moor / utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)
La secrétaire d'État belge à l'Asile et la Migration, Nicole de Moor, interviewée sur Kies24, le 2 mai 2024. 'Capture d'écran Youtube / Nicole de Moor / utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)

Le gouvernement belge a annoncé jeudi avoir enregistré en 2024 près de 40 000 demandes de protection internationale, en hausse de 12 % sur un an, en raison notamment du grand nombre d’exilés palestiniens fuyant le conflit avec Israël.

La Belgique figure dans le top cinq des États de l’Union européenne recensant le plus grand nombre de demandes d’asile en proportion de la population globale, un groupe de pays emmené par la Grèce.

Et à rebours d’une légère baisse à l’échelle européenne, les autorités belges ont enregistré une hausse des demandes l’an dernier, comme en Grèce, en Italie et en Irlande, selon un communiqué de la secrétaire d’État belge à l’Asile et la Migration, Nicole de Moor.

La progression s’explique par l’afflux d’exilés en provenance de Cisjordanie, dont le nombre a bondi de 74 %, à 5 692 demandes de protection internationale.

C’est la première nationalité à solliciter le commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA) en Belgique, devant les Syriens (+33 %, à 5 617 demandes). Ces deux nationalités représentent à elles seules près de 30 % des dossiers.

Au total, les demandes de protection ont progressé de 11,6 % à 39 615, contre 35 507 recensées en 2023.

Nicole de Moor a aussi imputé cette hausse au phénomène de la « migration secondaire », voulant que des personnes déjà « demandeuses » voire déjà reconnues comme réfugiés dans d’autres pays de l’UE déposent un nouveau dossier en Belgique.

« Il y a une prolifération des procédures […] de nombreuses personnes ne déposent pas leur première demande dans notre pays, mais ont déjà une procédure d’asile en cours dans un autre », a soutenu la responsable chrétienne-démocrate.

Elle a plaidé pour que les pays de première entrée des exilés dans l’UE soient « responsables plus longtemps » des procédures d’asile, dans le cadre du pacte européen adopté à la mi-mai 2024 et censé entrer en vigueur mi-2026.

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