Nucléaire iranien : Netanyahu se félicite qu’il n’y ait pas eu d’accord
Le Premier ministre israélien a une nouvelle fois prévenu, qu' "Israël se réserve toujours le droit de se défendre"
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est félicité de l’échec des grandes puissances et de l’Iran à parvenir à un accord sur le programme nucléaire de Téhéran dans le délai qu’ils s’étaient fixés, qui a expiré lundi.
Israël s’est longtemps opposé aux négociations entre l’Iran et le groupe « 5+1 » (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) et maintient sa menace d’attaque contre l’Iran en cas de « mauvais accord ». Mais lundi, alors que des premières informations faisaient état d’un délai –finalement confirmé jusqu’au 1er juillet–, M. Netanyahu a jugé ce résultat « bien meilleur » sur la chaîne britannique BBC.
« L’accord que l’Iran défendait était terrible. Il lui aurait laissé la possibilité d’enrichir de l’uranium pour une bombe atomique tout en levant les sanctions » internationales imposées à la République islamique, a-t-il expliqué.
Toutefois, a-t-il une nouvelle fois prévenu, « Israël se réserve toujours le droit de se défendre ».
L’objectif des négociations lancées en février est de parvenir à un accord définitif qui garantirait le caractère exclusivement pacifique du programme nucléaire de Téhéran, soupçonné par les Occidentaux et Israël de cacher un volet militaire. L’Iran nie catégoriquement vouloir obtenir l’arme atomique.
Israël est considéré comme la seule puissance nucléaire du Moyen-Orient et n’est pas signataire du Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP).
Ultime face à face entre l’Iranien Zarif et l’Américain Kerry
Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif et son homologue américain John Kerry se sont réunis une nouvelle fois lundi à Vienne, un ultime face-à-face malgré l’échec d’un accord international sur le programme nucléaire de Téhéran, a dit un diplomate américain.
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a défendu avec force lundi à Vienne la décision de l’Iran et des grandes puissances de prolonger jusqu’à l’été 2015 les négociations sur le programme nucléaire de Téhéran.
Il a salué « des progrès réels et importants » réalisés après une semaine de tractations dans la capitale autrichienne et a exhorté la communauté internationale et le Congrès américain à soutenir une prolongation des négociations. « Nous serions stupides d’abandonner », a-t-il dit lors d’une conférence de presse.
Les deux hommes, qui affichent une bonne entente, se sont retrouvés pour la septième fois depuis jeudi soir, pour des dernières discussions qui ont duré une heure, selon ce responsable du département d’Etat.
Kerry devait s’adresser en fin d’après-midi aux centaines de journalistes réunis dans la capitale autrichienne depuis le 18 novembre pour le dernier cycle des négociations entre le groupe « 5+1 » (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne) et l’Iran.
Après une semaine de discussions acharnées, Téhéran et les grandes puissances n’ont pas réussi à s’entendre lundi sur le programme nucléaire iranien et se sont donné jusqu’à l’été 2015 pour sceller un accord international.