Nucléaire : L’Allemagne juge « possible » un accord dans un « avenir prévisible »
Trois jours après son élection à la présidence, Ebrahim Raïssi a déclaré lundi qu'il n'autoriserait pas des "négociations pour le plaisir" sur le dossier nucléaire
Le ministre allemand des Affaires étrangères a jugé mercredi « possible » de conclure dans un « avenir prévisible » un accord sur le nucléaire iranien, malgré l’élection à la présidence de l’ultraconservateur Ebrahim Raïssi.
« Nous avançons pas à pas dans chaque cycle de négociations et nous partons du principe que, dans le contexte de l’élection présidentielle (iranienne), il y a de bonnes possibilités de les conclure dans un avenir prévisible », a déclaré Heiko Maas lors d’une conférence de presse commune à Berlin avec le secrétaire d’État américain, Antony Blinken.
« Les négociations à Vienne, elles ne sont pas faciles, ça a été clair ces dernières semaines », a-t-il toutefois admis, parlant de « nombreuses questions techniques » encore à régler.
Trois jours après son élection à la présidence en Iran, l’ultraconservateur Ebrahim Raïssi a déclaré lundi qu’il n’autoriserait pas des « négociations pour le plaisir » sur le dossier nucléaire.
Mais « toutes négociations garantissant les intérêts nationaux de l’Iran seront certainement soutenues », a ajouté le futur président, qui entrera en fonction en août.
L’accord de Vienne offre à l’Iran un allègement des sanctions occidentales et onusiennes en échange de son engagement à ne jamais se doter de l’arme atomique, et d’une réduction drastique de son programme nucléaire, placé sous un strict contrôle de l’ONU.
Mais il a été torpillé en 2018 par la décision de l’ex-président américain Donald Trump de s’en retirer et de rétablir les sanctions américaines que l’accord avait permis de lever.
Les négociations en cours à Vienne visent à faire réintégrer les États-Unis à l’accord.
Il s’agirait d’obtenir un allègement des sanctions américaines en échange du retour de Téhéran à une application stricte du pacte, l’Iran ayant abandonné en riposte aux sanctions la plupart des garde-fous à ses activités nucléaires qu’il avait acceptés dans l’accord.