Nucléaire : l’Iran rejette les « accusations sans fondement » d’Israël
Khodadad Seifi reproche à Israël "de justifier" la guerre et de saborder les négociations sur le programme nucléaire
L’Iran a rejeté mardi les « accusations sans fondement » du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui a affirmé que, doté de l’arme atomique, Téhéran serait une menace encore plus grande pour le monde que l’organisation Etat islamique.
Venir à bout des djihadistes de l’EI tout en laissant à Téhéran l’accès à la bombe nucléaire « serait comme gagner une bataille et perdre la guerre », a affirmé Netanyahu lundi lors d’un discours à l’Assemblée générale de l’ONU. C’est « la plus grave menace pour nous tous », a-t-il ajouté.
Il a également estimé que l’EI et le mouvement palestinien Hamas, soutenu par l’Iran et qui contrôle la bande de Gaza, étaient « les branches d’un même arbre empoisonné ».
« Les déclarations du Premier ministre du régime israélien contiennent des accusations sans fondement contre (l’Iran) et ont pour principal but de justifier les crimes que ce régime a commis récemment contre les civils palestiniens », a déclaré l’ambassadeur-adjoint iranien à l’ONU, Khodadad Seifi, cité par l’agence Fars.
L’Iran, qui ne reconnaît pas l’existence d’Israël, fournit aux combattants palestiniens du Hamas et du Djihad islamique, la technologie nécessaire pour la fabrication de missiles utilisés pour frapper les villes israéliennes depuis l’enclave palestinienne.
Seifi a également estimé que ces déclarations faisaient partie de la campagne israélienne pour saborder les négociations nucléaires en cours entre l’Iran et les grandes puissances, selon Fars.
Les dernières discussions entre l’Iran et le groupe des cinq + un (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Russie, Chine et Allemagne) se sont achevées à New York sans progrès notables.
Les négociateurs se sont donné jusqu’au 24 novembre pour parvenir à un accord qui garantirait le caractère pacifique du programme nucléaire iranien en échange d’une levée des sanctions internationales contre Téhéran.
Les grandes puissances et Israël soupçonnent Téhéran de vouloir se doter de l’arme atomique sous couvert de son programme d’enrichissement d’uranium, que l’Iran a toujours affirmé être dans un but civil.
Israël se considère comme une cible désignée si l’Iran se dotait de la bombe atomique. Il a menacé à plusieurs reprises de recourir à la force militaire pour empêcher la République islamique d’avoir l’arme nucléaire.