Pays-Bas : 10 sociétés d’affichage ont refusé la campagne pour faire libérer les otages
Des affiches montrant des otages et le slogan "Il/Elle ne peut pas témoigner" n'ont pas pu être déployés, selon la Direction nationale de la diplomatie publique
Une campagne d’affichage du gouvernement israélien visant à sensibiliser sur le sort des otages détenus par des groupes terroristes palestiniens dans la bande de Gaza a été rejetée par plusieurs sociétés d’affichage aux Pays-Bas, qui ont refusé de diffuser les affiches, a accusé jeudi la Direction nationale de la diplomatie publique israélienne dans un communiqué.
La campagne, préparée par l’agence de communication gouvernementale de la Direction nationale, devait coïncider avec la première audience à la Cour internationale de Justice à La Haye, intentée par l’Afrique du Sud qui accuse Israël de mener un « génocide » dans la bande de Gaza.
La directrice de l’agence, Moriah Shalom, a déclaré que le refus des sociétés d’affichage d’accepter cette campagne de communication israélienne était « une grave violation de la liberté d’expression et du droit d’Israël de parler à haute voix du terrorisme dont souffrent ses citoyens ».
« Il s’agit d’une tentative flagrante de faire taire les voix des otages israéliens capturés lors de l’attaque terroriste meurtrière du Hamas », a-t-elle déclaré dans un communiqué. « Leur droit d’être entendu ne fait aucun doute. »
La campagne militaire israélienne en cours dans la bande de Gaza fait suite à l’attaque dévastatrice du Hamas le 7 octobre, qui a tué près de 1 200 personnes en Israël, pour la plupart des civils. Les milliers de terroristes qui ont franchi la frontière depuis Gaza ont également enlevé au moins 240 personnes de tous âges, dont la plupart sont toujours retenues captives à Gaza.
Le communiqué indique que cette campagne néerlandaise visait à « accroître la sensibilisation à la libération des otages captifs du Hamas ».
Les affiches devaient présenter des photos d’otages ainsi que leurs noms et la légende : « Il/Elle ne peut pas témoigner aujourd’hui. »
« Le principal message véhiculé par les affiches est le fait que 136 Israéliens kidnappés sont retenus captifs par le Hamas et ne peuvent pas témoigner aujourd’hui devant le tribunal de La Haye », indique le communiqué. « Ce sont des victimes et des témoins des actes de génocide et des crimes contre l’humanité commis par le Hamas, et des crimes de guerre que le Hamas commet chaque jour supplémentaire alors qu’ils sont toujours retenus en otage. »
L’agence de communication gouvernementale a contacté dix opérateurs d’affichage à La Haye, Rotterdam et à l’aéroport de Schiphol, et tous ont refusé. Dans un cas, le design et les écrits des affiches ont un temps été initialement approuvés, mais le projet a finalement été annulé, « de manière inattendue », au moment même où les panneaux étaient sur le point d’être installés.
Moshe Aviv, chef de la Direction nationale de la diplomatie publique, a promis que : « La vérité prévaudra et l’État d’Israël continuera de défendre la voie de la justice et de dire la vérité au monde entier. Nous menons une campagne d’information internationale sans précédent. Malgré tout, ils ne parviendront pas à nous faire taire. »
Le communiqué ajoute que, outre cette campagne d’affichage, une « grande variété d’activités de sensibilisation seront menées » à travers l’Europe dans les prochains jours, suite au procès intenté contre Israël pour « génocide » devant la Cour internationale de Justice.
L’audience de La Haye s’est ouverte jeudi et sa phase initiale devrait durer deux jours, même si l’ensemble de la procédure devrait prendre des années.
Avant l’audience jeudi, des centaines de manifestants pro-israéliens et pro-palestiniens se sont rassemblés à La Haye pour participer à des rassemblements de solidarité. La police était présente massivement.