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Pegasus en Pologne : Donald Tusk dénonce une « crise pour la démocratie »

Le logiciel de la firme privée israélienne NSO Group aurait été notamment utilisé contre des opposants, une procureure et un avocat

Donald Tusk, au centre, arrive à un déjeuner lors d'une réunion informelle des 27 chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE au siège du conseil de l'Union européenne de Bruxelles, le 23 février 2018 (Crédit : AFP / Ludovic MARIN)
Donald Tusk, au centre, arrive à un déjeuner lors d'une réunion informelle des 27 chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE au siège du conseil de l'Union européenne de Bruxelles, le 23 février 2018 (Crédit : AFP / Ludovic MARIN)

Le chef de file de l’opposition polonaise, Donald Tusk, a dénoncé mardi « la plus grande et plus profonde crise pour la démocratie » dans ce pays depuis la fin du communisme, après des informations selon lesquelles le gouvernement espionnait ses opposants.

« C’est sans précédent dans notre histoire », a déclaré aux journalistes l’ancien chef du Conseil européen, qui dirige aujourd’hui le parti centriste polonais Plateforme civique.

« C’est la plus grande, la plus profonde crise pour la démocratie depuis 1989 », a-t-il insisté.

M. Tusk a demandé une enquête parlementaire sur les allégations selon lesquelles le logiciel espion Pegasus a été utilisé contre Krzysztof Brejza, un membre de son parti, qui a coordonné sa campagne électorale de 2019.

Krzysztof Brejza (Crédit : capture d’écran YouTube)

Citizen Lab, un organisme de surveillance de la cybersécurité basé au Canada, a affirmé la semaine dernière que Pegasus avait aussi été utilisé contre Ewa Wrzosek, une procureure opposée aux réformes controversées de la justice en Pologne, ainsi que contre Roman Giertych, un avocat impliqué dans des affaires judiciaires contre le parti national-populiste Droit et Justice (PiS) au pouvoir.

Les smartphones infectés par Pegasus, un logiciel conçu et commercialisé par l’entreprise privée israélienne NSO Group, se transforment en dispositifs d’espionnage de poche, permettant à l’utilisateur de lire les messages de sa cible, de regarder ses photos, de suivre sa localisation et même d’allumer son appareil photo à son insu.

Les médias polonais ont qualifié ce scandale de « Watergate polonais », en référence au scandale provoqué aux Etats-Unis par la tentative de pose de micros dans les locaux du Parti démocrate à Washington en 1972, qui a contraint deux ans plus tard le président américain Richard Nixon à la démission.

Le Premier ministre Mateusz Morawiecki a indiqué qu’il n’avait « aucune connaissance » de quelconques mises sur écoute, mais a ajouté que, si elles étaient confirmées, elles pourraient « potentiellement » s’avérer être l’œuvre de services secrets étrangers.

Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki prononce un discours lors de la Conférence de Munich sur la sécurité le 17 février 2018, à Munich, dans le sud de l’Allemagne. (AFP PHOTO / Thomas KIENZLE)

Stanislaw Zaryn, porte-parole du ministère en charge des services secrets, a déclaré de son côté que les allégations selon lesquelles les services polonais « utilisent ces méthodes dans le cadre de leur travail opérationnel à des fins politiques sont fausses ».

Il n’a ni confirmé ni infirmé l’utilisation de Pegasus par la Pologne, mais a précisé que le « travail opérationnel » en Pologne ne peut être effectué qu’à la demande du procureur général et moyennant une décision de justice.

A LIRE : Les experts parlent de Pegasus, cette arme « contre laquelle il n’y a pas de défense »

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