Israël en guerre - Jour 560

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Pneus crevés et graffitis dans une ville arabe : « Les Juifs ne se tairont pas »

L'attaque à Kafr Kassem survient quelques jours après que des biens des résidents de Jaba ont été vandalisés avec des étoiles de David et des slogans appelant à la "vengeance"

Un camion où est écrit à la bombe "Les Juifs ne se tairont pas" dans la ville arabe israélienne de Kafr Kassem, le 2 décembre 2018 (Crédit : Police israélienne)
Un camion où est écrit à la bombe "Les Juifs ne se tairont pas" dans la ville arabe israélienne de Kafr Kassem, le 2 décembre 2018 (Crédit : Police israélienne)

La police a ouvert une enquête dimanche après que les pneus d’environ 30 véhicules ont été crevés dans la ville arabe israélienne de Kafr Kassem, dans le centre du pays, lors d’un crime de haine apparent.

Sur un camion était écrit à la bombe : « Les Juifs ne se tairont pas ».

Vendredi, la police a fait savoir qu’elle enquêtait sur un acte de vandalisme similaire commis sur un bâtiment et sur des voitures dans un village palestinien situé à proximité de Bethléem.

Les résidents du village de Jaba, au sud-ouest de Bethléem, ont découvert des graffitis peints à la bombe sur des maisons et sur des voitures dans la matinée et que les pneus de neuf véhicules avaient été crevés. Parmi les graffitis, des étoiles de David et les mots « évacuation de Bat Ayin – vengeance ». La veille, la police avait procédé à la démolition de toilettes construites illégalement près d’une synagogue dans l’implantation voisine de Bat Ayin.

Une voiture dans le village de Jaba en Cisjordanie avec des graffitis disant ‘évacuation de Bat Ayin – vengeance’ dans un crime de haine apparent, le 30 novembre 2018 (Autorisation)

Des habitants extrémistes d’implantation se sont souvent livrés à des attaques contre des Palestiniens – parfois des actes de vandalisme mais parfois également des violences physiques – en représailles ostensibles aux attentats terroristes et aux actions du gouvernement israélien perçues comme hostiles envers le mouvement pro-implantation.

La fréquence de ces attaques a augmenté ces derniers mois.

Dimanche dernier, un certain nombre de voitures ont été endommagées et des graffitis peints à la bombe sur des murs et des voitures dans le village palestinien d’al-Mughayir, dans le centre de la Cisjordanie.

Les pneus des véhicules ont été crevés, et des slogans comme « vengeance », « Prix à payer » et « assez d’ordonnances administratives » ont ainsi été découverts.

Une habitation du village de Jaba, en Cisjordanie, avec le graffiti ‘Bat Ayin – vengeance’ dans un crime de haine apparent, le 30 novembre 2018 (Autorisation)

Les ordonnances administratives, qui sont utilisées dans le but d’empêcher la violence des habitants d’implantations, peuvent inclure de la détention préventive, des interdictions d’entrer dans l’ensemble de la Cisjordanie, et des interdictions de contacter certaines individus, mais aussi des couvre-feux.

Un grand nombre de ceux qui sont surnommés les « jeunes des collines » du mouvement des implantations ont très fortement critiqué les ordres administratifs prononcés contre les activistes suspectés d’avoir commis des attaques contre des Palestiniens en Cisjordanie et des non-Juifs en Israël.

La détention administrative est aussi largement employée contre les Palestiniens, et a fait l’objet de critiques de la part de nombreux groupes. Elle permet à Israël de maintenir en détention des suspects pendant de longues périodes de temps sans procès, sans accès à un avocat, ni même sans savoir de quoi ils sont accusés.

Le mois dernier, une Palestinienne, mère de huit enfants, a été tuée lorsqu’une pierre de la taille d’une grande boîte à mouchoirs a été projetée à travers le pare-brise de la voiture qui était alors conduite par son mari. La pierre a frappé Aisha Rabi, qui se trouvait sur le siège passager, à la tête.

Une voiture appartenant à une famille Palestinienne impliquée dans un accident meurtrier à cause de jets de pierres qui auraient été lancées par des habitants d’implantation au carrefour de Tapuah en Cisjordanie, le 12 octobre 2018 (Crédit : Zachariah Sadeh/Rabbis for Human Rights); Aisha Muhammad Talal Rabi (Autorisation)

Son époux a affirmé que le projectile avait été lancé par des habitants d’implantation israéliennes, entendant les terroristes parler hébreu. La police israélienne et le Shin Bet ont ouvert des enquêtes sur l’incident qui reste sous embargo.

Le Times of Israel a néanmoins appris au début du mois que les responsables de la Défense étaient de plus en plus convaincus que Rabi, âgée de 47 ans, est morte dans un attentat terroriste commis par des Israéliens.

Jacob Magid a contribué à cet article.

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