Pour les otages, le grand rabbin séfarade soutient la libération de terroristes
Le grand rabbin David Yosef a déclaré qu'Israël avait la responsabilité de libérer les terroristes, même ceux "ayant du sang sur les mains" si cela permet de récupérer nos otages
![Fils du défunt chef spirituel du Shas, le rabbin Ovadia Yosef, le rabbin David Yosef, quittant le pays après avoir donné une leçon de Torah lors d'une visite, à Safed, le 16 novembre 2017. (Crédit : David Cohen/Flash90) Fils du défunt chef spirituel du Shas, le rabbin Ovadia Yosef, le rabbin David Yosef, quittant le pays après avoir donné une leçon de Torah lors d'une visite, à Safed, le 16 novembre 2017. (Crédit : David Cohen/Flash90)](https://static-cdn.toi-media.com/fr/uploads/2024/10/F171117DCFF14-640x400-1.jpg)
Le grand rabbin séfarade David Yosef, récemment élu, a déclaré mercredi qu’Israël avait la responsabilité de libérer les terroristes, même ceux reconnus coupables d’avoir commis des meurtres de masse, afin de pouvoir faire libérer les otages détenus à Gaza.
« Mon père a transmis un édit religieux très clair selon lequel il est permis et nécessaire de libérer des terroristes, même de nombreux terroristes, même des tueurs ayant du sang sur les mains, pour les libérer en échange d’otages », a-t-il déclaré dans une interview accordée au site d’information ultra-orthodoxe Kikar HaShabbat.
Le père du grand rabbin séfarade, Ovadia Yosef, était un rabbin très influent qui a fondé le parti politique Shas, qui fait partie de la coalition gouvernementale du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Les factions Shas et Yahadout HaTorah se sont toutes deux prononcées en faveur d’un accord de « trêve contre libération d’otages », même si les partenaires d’extrême-droite de coalition ont exprimé leur désaccord concernant la possibilité de libérer des Palestiniens ayant fait l’objet de graves condamnations pour terrorisme.
Yosef a déclaré que son père avait rédigé cette décision lors de la crise des otages d’Entebbe en 1976, avant que les commandos israéliens ne parviennent à libérer la quasi-totalité des passagers retenus en otage en Ouganda.
Selon la loi juive, le danger auquel sont confrontés les otages aujourd’hui doit être mis en balance avec le danger potentiel que poseront à l’avenir les terroristes libérés, a expliqué Yosef.
« Mon père disait que le danger actuel passait en priorité. »
Les prises de position de Yosef pourraient contribuer à favoriser la conclusion d’un accord, les responsables israéliens et palestiniens ayant indiqué que les deux parties avaient progressé. Le nombre de prisonniers palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité en Israël à libérer en échange des otages ainsi que leur identité sont considérées comme les questions restant à régler.