Pour Marine le Pen, un cessez-le-feu passe par un « démantèlement » du Hezbollah
Certains omettent la mort des 58 soldats français dans l'attentat du Drakkar, perpétré en 1983 par le groupe terroriste chiite libanais

Marine le Pen a indiqqué dimanche qu’un arrêt des bombardements israéliens au Liban devait être lié « à un plan politique » incluant « un démantèlement » du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah et a appelé le gouvernement à préparer l’évacuation des ressortissants français.
Appelant à « éviter l’engrenage qui plongerait le Liban dans le chaos », la cheffe de file des députés du Rassemblement National (RN) a jugé dans un communiqué que le « cessez-le-feu n'[était] en soi pas une solution s’il ne s’accompagn[ait] pas d’un volet politique crédible et sérieux ».
En visant Hassan Nasrallah et les principaux responsables du Hezbollah, Israël « a porté un coup dur à un groupe terroriste chiite libanais lourdement responsable de l’effondrement de la souveraineté et même de la crise institutionnelle et morale de la classe politique au Liban », s’est-elle félicitée.
« La communauté internationale et la France en particulier doivent se mobiliser immédiatement pour proposer un arrêt des bombardements corrélé à un réel plan politique de sortie de crise et de réaffirmation de la souveraineté du Liban, qui passe par le démantèlement du Hezbollah », a-t-elle affirmé.
« Porter ce message tout de suite ira de pair avec l’exigence faite à Israël de faire désormais preuve de la plus grande retenue dans le choix de ses cibles militaires afin d’éviter plus de morts et de destruction », a-t-elle ajouté.
Alors que le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot sera au Liban dimanche soir, Le Pen demande également au gouvernement « de projeter des moyens d’évacuation, qui devraient être le plus rapidement possible prépositionnés au large des côtes libanaises ».
Au contraire, le coordinateur du mouvement d’extrême-gauche radicale anti-Israël, La France Insoumise (LFI) Manuel Bompard a estimé que l’élimination du chef terroriste Nasrallah était « un acte d’escalade et de fuite en avant ».
« Cela risque de conduire à une forme de surenchère parce que le Hezbollah ne va pas disparaître avec la disparition de Monsieur Nasrallah », a-t-il jugé dans l’émission Questions Politiques sur France inter en partenariat avec Le Monde et France Télévisions.
« Quand on regarde l’histoire, le Hezbollah est né après l’invasion par l’armée israélienne du Liban en 1982 […] Donc il n’y aura plus Monsieur Nasrallah, mais il va y avoir autre chose avec d’autres dirigeants et on n’aura rien réglé », a-t-il conclu.
Depuis le 8 octobre, le Hezbollah attaque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires le long de la frontière avec des roquettes, des drones, des missiles antichars et d’autres moyens, affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas qui s’y déroule.
Jusqu’à présent, les affrontements à la frontière ont causé la mort de vingt-six civils du côté israélien, ainsi que celle de vingt-deux soldats et réservistes de l’armée israélienne. Plusieurs attaques ont également été lancées depuis la Syrie, sans faire de blessés.
Le Hezbollah a signalé que 513 de ses terroristes ont été tués par Israël depuis le 8 octobre, principalement au Liban, mais aussi en Syrie.
Depuis qu’Israël a intensifié ses frappes aériennes contre le groupe terroriste du Hezbollah lundi, plus de 630 autres morts ont été signalés au Liban, selon le ministère de la Santé du pays.
Au moins un quart des personnes tuées depuis lundi seraient des femmes et des enfants, selon les autorités sanitaires libanaises qui ne font pas de distinction entre les civils et les terroristes. Plus de 2 000 personnes auraient également été blessées. Israël a déclaré que de nombreux terroristes du Hezbollah figuraient parmi les morts.
Face à l’escalade, le Hezbollah semble avoir cessé de nommer ses éléments éliminés.
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