Prison avec sursis pour le grand-père d’Eitan Biran suite à une négociation de peine
Le tribunal italien a ordonné à Shmuel Peleg de payer 50 000 euros pour les frais de santé et d'éducation de l'enfant dont les parents ont été tués dans un accident de téléphérique
Le grand-père d’un garçon israélien devenu orphelin suite à un accident de téléphérique en Italie l’année dernière a été condamné jeudi à 20 mois de prison avec sursis par un tribunal italien pour avoir enlevé l’enfant et l’avoir ramené en Israël.
Eitan Biran, âgé de six ans, vivait en Italie au moment de l’accident de téléphérique qui a tué ses parents, son jeune frère et ses arrière-grands-parents. Après l’accident, il a fait l’objet d’une lutte acharnée pour sa garde entre sa famille paternelle, basée en Italie, et sa famille maternelle, basée en Israël.
Les parents de Biran faisaient partie des 14 personnes tuées lorsqu’un téléphérique a percuté un flanc de montagne dans le nord de l’Italie en mai 2021.
Au moment de l’accident, Biran et ses parents, Amit Biran et Tal Peleg, ainsi que son jeune frère, Tom, vivaient en Italie, où Amit Biran étudiait la médecine.
Après qu’un tribunal italien a temporairement accordé la garde à la famille paternelle, le grand-père maternel de Biran, Shmuel Peleg, a secrètement fait passer le garçon en Israël via la Suisse, entraînant des accusations d’enlèvement. La Cour suprême d’Israël a ordonné le renvoi de l’enfant en Italie en décembre, rejetant un dernier appel de la famille.
Dans le cadre d’une négociation de peine, le tribunal a condamné jeudi Peleg à une peine avec sursis et lui a ordonné de payer 50 000 euros pour les frais de santé et d’éducation d’Eitan.
Lorsqu’il a été libéré d’un hôpital de Turin après des semaines de soins suite à l’accident, les responsables du tribunal italien pour mineurs avaient décidé que l’enfant vivrait avec l’une de ses tantes paternelles, Aya Biran, près de Pavie, dans le nord de l’Italie.
À la suite de l’enlèvement, un tribunal italien avait émis un mandat d’arrêt international à l’encontre de Peleg, qui avait été convoqué pour être interrogé par la police israélienne et libéré sous restrictions.
Un autre Israélien, Gabriel Abutbul Alon, qui est accusé d’avoir conduit Peleg et l’enfant dans une voiture de location en Suisse, a également été nommé dans le mandat d’arrêt.
Les procureurs italiens ont accusé Peleg et Alon d’avoir planifié et exécuté le crime « avec une préméditation lucide et une organisation méticuleuse ».
Peleg soutient qu’il agissait dans l’intérêt du jeune garçon et cherchait à exécuter les volontés de ses parents.
Alon a été arrêté par la police à Chypre en novembre dernier. Les représentants des forces de l’ordre ont déclaré qu’ils pensaient que l’extradition d’Alon vers l’Italie pourrait prendre un certain temps s’il choisit de s’y opposer au cours de la procédure judiciaire.