Procureur : le soldat de Hébron sera inculpé pour homicide involontaire
L’accusation sera portée la semaine prochaine contre le soldat accusé d’avoir tué un assaillant palestinien neutralisé en mars
Le procureur militaire a confirmé qu’un soldat israélien accusé d’avoir abattu un attaquant palestinien désarmé à Hébron le mois dernier sera inculpé pour homicide involontaire.
L’accusation a introduit mardi une déclaration devant le tribunal pour effectuer l’acte d’inculpation pour homicide involontaire en début de semaine prochaine.
Le procureur en chef de l’armée israélienne demandait aussi que le soldat reste en détention jusqu’à lundi, alors que son avocat affirmait que l’affaire pouvait continuer sans que le suspect ne soit détenu.
Le soldat qui fait l’objet d’une enquête, dont le nom est interdit à la publication, a été filmé en train de tirer à la tête sur Abdel Fattah al-Sharif le 24 mars, plusieurs minutes après que Sharif et un autre assaillant ont poignardé et blessé modérément un soldat à Tel Rumeida, une enclave israélienne à Hébron.
Un officier présent sur place a tiré sur les deux assaillants pendant l’attaque, l’un a été tué et Sharif a été blessé.
Le soldat, qui a abattu Sharif 10 minutes après qu’il a déjà été neutralisé et désarmé, a été arrêté par la police militaire, mais est sorti de prison pour être en détention surveillée sur une base militaire, en plein scandale politique sur ses actions et la réponse de l’armée.
Le procureur Adoram Reigler a déclaré la semaine dernière à la cour que l’armée avait rassemblé assez d’éléments pour accuser le soldat d’homicide involontaire, avait annoncé le site d’informations Ynet.
Des politiciens de droite et la famille du soldat avaient affirmé qu’il était « lynché » par les médias, et des manifestants avaient demandé sa libération.
Le chef d’Etat-major, Gadi Eizenkot, a été critiqué pour sa décision d’enquêter sur l’incident, et le soutien que lui a apporté le ministre de la défense Moshe Yaalon ainsi que sa condamnation de l’acte l’ont mené lui aussi sous le feu des critiques.