Macron dénonce la profanation d’une stèle en mémoire des enfants juifs déportés d’Izieu
"La stèle a été profanée, brisée et arrachée. Tout est enlevé", a déploré le président régional de la FFDJF, Jean Lévy

Une stèle érigée à Lyon en mémoire des 44 enfants juifs et sept adultes déportés après la rafle d’Izieu en 1944, « a été profanée », a annoncé à l’AFP l’association des Filles et fils de déportés juifs de France (FFDJF).
« La stèle a été profanée, brisée et arrachée. Tout est enlevé », a déploré le président régional de la FFDJF, Jean Lévy.
« Nous sommes effondrés mais nous ne baissons pas les bras. On va la reconstruire », a-t-il souligné, ajoutant que l’association allait « porter plainte, avec la mairie de Lyon ».
Cette stèle qui porte les noms de toutes les victimes d’Izieu est située derrière le Centre d’histoire de la Résistance et de la Déportation (CHRD), musée qui traite de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale à Lyon, en France et dans le monde.
« Violer ainsi la mémoire de la déportation est un acte indigne et lâche qui ne restera pas impuni », a réagi le président français Emmanuel Macron dans un communiqué.
« Les auteurs de cette profanation d’une ampleur sans précédent seront recherchés et traduits en justice avec la dernière détermination », ajoute le communiqué.
« C’est d’autant plus grave que nous venons de célébrer les 30 ans du procès de Klaus Barbie« , le nazi responsable de la rafle d’Izieu, à 90 km à l’est de Lyon.
Profanation de la stèle de la rafle d’Izieu : un "acte indigne et lâche" condamne l'Elysée "avec une absolue fermeté" pic.twitter.com/sVZfhF7tR1
— franceinfo (@franceinfo) August 8, 2017
Surnommé le « boucher de Lyon », Klaus Barbie, ex-chef local de la Gestapo, a été jugé en 1987 pour la rafle de ces 44 enfants juifs et de leurs sept encadrants dans la « colonie » d’Izieu en avril 1944 et pour l’organisation d’un convoi de Lyon à Auschwitz le 11 août 1944.
Barbie comparaissait aussi pour la rafle de 86 juifs rue Sainte-Catherine, au siège lyonnais de l’Union générale des israélites de France (Ugif), en février 1943.
Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a dénoncé sur Twitter un « acte lâche et odieux », qui est « un affront aux valeurs de la République. »
Cet acte lâche et odieux heurte la mémoire des victimes et constitue un affront aux valeurs de la République.https://t.co/Fkf32Eh68V
— Gérard Collomb (@gerardcollomb) August 7, 2017
B’nai B’irth France a condamné « avec colère et émotion cet acte ignoble » dans un communiqué publié sur son site internet.
L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.
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