Quatre employées de crèche inculpées pour violences sur des enfants à Ramle
Ces femmes ont été mises en examen après que les images des caméras de surveillance d'un jardin d'enfants de Ramle ont montré plus de 200 incidents violents contre des tout-petits

Quatre employées de crèche ont été inculpées devant la cour de district de Lod pour de multiples chefs de violence et d’agression contre des enfants âgés de moins de trois ans.
Les quatre femmes — Ruhama Saad, Orly Shragani, Hani Nana Tzatshvili et Nirit Swaid — ont aussi été mises en examen pour agression sur mineur par une personne ayant autorité et pour avoir violenté des enfants qui se trouvaient sous leur garde dans une crèche de la ville de Ramle, dans le centre du pays.
Trois autres personnes — Inbar Donio, Claudine Meir and Betty Zeitun — le parquet se réservant le droit de les inculper à l’avenir. Pour sa part, la propriétaire de ce jardin d’enfants, Lital Barsi, et son époux Moshe ont été libérés après avoir été interrogés.
Selon l’acte d’inculpation, les accusés auraient agressé 26 enfants – les tirant par les bras, les traînant, les soulevant avant de les jeter sur des matelas ou sur des chaises, les giflant et leur jetant des objets. Les enfants auraient également été fouettés avec des couches culottes en tissu et alimentés de force.
De plus, Saad et Swaid sont accusées d’avoir humilié les enfants de la crèche Tuli en leur jetant de la nourriture sur le sol et en les obligeant à la manger.
Ces incidents de violence sont survenus sous les yeux d’autres membres du personnel.
« Les circonstances appréhendées dans leur totalité font de ces comportements violents une routine à laquelle les 43 mineurs qui fréquentaient la crèche étaient exposés », note l’acte de mise en examen.
La semaine dernière, la justice avait autorisé la diffusion d’images filmées par les caméras de surveillance dans la crèche, qui avaient révélé plus de 200 incidents de violences contre les enfants, tous âgés de moins de trois ans.
Les chaînes de télévision avaient filmé les réactions des parents, criant ou sanglotant, alors qu’ils découvraient les séquences pour la toute première fois.
« C’est dur pour moi de regarder mon enfant dans les yeux », avait dit Noa Harati, une mère, devant les caméras de la chaîne publique Kan. « C’est dur de le regarder en sachant que c’est moi qui l’ai envoyé là-bas ».

Pendant l’interrogatoire des policiers, certains employés ont reconnu devant les enquêteurs avoir peut-être fait preuve « d’insensibilité » mais ils ont maintenu qu’ils n’avaient jamais eu l’intention de faire mal aux jeunes enfants, a expliqué Kan.
Des douzaines de personnes avaient bloqué la circulation à Tel Aviv la semaine dernière, réclamant des sanctions dures à l’encontre des personnels accusés, criant « Prison à vie ! » et « Réveillez-vous, les juges, nos enfants valent mieux que ça ! ».
Ils avaient aussi appelé à une plus grande supervision des crèches et des jardins d’enfants pour prévenir les éventuelles violences.