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Québec : Interdiction des kippas et symboles religieux sur le lieu de travail

Selon un groupe de défense des juifs, les dispositions de la décision "restreignent gravement la liberté de religion" et limitent les possibilités de carrière des juifs religieux

Image illustrative d'un homme portant une kippa. (Carsten Koall/Getty Images)
Image illustrative d'un homme portant une kippa. (Carsten Koall/Getty Images)

MONTRÉAL (JTA) – Un tribunal de première instance de la province canadienne du Québec a en grande partie confirmé une loi provinciale interdisant aux juifs et aux autres minorités religieuses qui travaillent en public de porter des symboles religieux tels que la kippa, le crucifix et le hijab sur leur lieu de travail.

La Cour supérieure du Québec a statué mardi dernier que le projet de loi 21 – également connu sous le nom de loi sur la « laïcité » – n’abroge pas les chartes canadiennes des droits de la personne. En même temps, la Cour a convenu que la loi controversée sur les symboles religieux ne s’applique pas à la commission scolaire anglophone qui a porté l’affaire devant les tribunaux.

Le Centre pour Israël et les affaires juives, [Centre for Israel and Jewish Affairs – CIJA], une organisation de défense des droits des Juifs, a déclaré dans un communiqué qu’il était « profondément déçu » par la décision.

« Les dispositions du projet de loi 21 … restreignent gravement la liberté de religion et la capacité des Québécois juifs et d’autres communautés religieuses à poursuivre librement des carrières dans le secteur public », a déclaré le centre basé à Toronto.

Le projet de loi 21 a été adopté par le gouvernement de la Coalition Avenir Québec de la province en juin 2019, ostensiblement pour promouvoir la neutralité de l’État, et la loi reste populaire parmi les citoyens québécois. Mais les critiques disent que le véritable objectif de la loi est de décourager les femmes musulmanes employées de l’État de porter des hijabs au travail.

La décision de 242 pages du juge Marc-André Blanchard devrait faire l’objet d’un appel devant le plus haut tribunal de la province, la Cour d’appel du Québec. Le gouvernement du Québec a promis d’invoquer la « clause nonobstant » de la province, qui lui permet de passer outre les décisions de justice – une décision à laquelle le Centre pour Israël et les affaires juives a également promis de s’opposer.

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