Rencontre Israël-Libye: Cohen blâme ses adversaires politiques pour la polémique
Le chef de la diplomatie israélienne a fustigé "la précipitation à réagir sans maîtriser les détails" de la situation concernant la révélation de sa rencontre avec son homologue libyenne
Le ministre Eli Cohen a attribué à « ses adversaires politiques » la responsabilité du tollé provoqué, lundi, par sa révélation de sa rencontre sans précédent avec son homologue libyenne, Najla Mangoush. La révélation de cet entretien a entraîné une vive indignation dans la population libyenne, un torrent de critiques en Israël et une réprimande de Washington.
Mangoush a été renvoyée lundi – elle a depuis fui la Libye – en raison de cet entretien avec Cohen qui a eu lieu à Rome, la semaine dernière.
Dans une publication en hébreu publié sur X (anciennement Twitter) dans la soirée de lundi, Cohen a noté que le ministère des Affaires étrangères « travaille régulièrement par le biais de canaux publics ou cachés, en utilisant une grande variété de moyens secrets de renforcer les connexions d’Israël dans le monde ». Il a fustigé ses « opposants politiques qui n’ont jamais obtenu de résultat significatif » pour « leur précipitation à réagir sans maîtriser les détails » de la situation.
Il s’est vanté des « nombreux accomplissements réalisés l’année passée, avec notamment l’ouverture de l’espace aérien d’Oman aux vols commerciaux, l’impact d’un accord commercial avec les Émirats arabes unis [en vigueur depuis le mois de mars dernier], l’ouverture de deux nouvelles ambassades de pays musulmans, trois ambassades qui seront relocalisées à Jérusalem et plus encore » – des résultats qui, a-t-il dit, n’auraient pas pu voir le jour « sans actions discrètes de préparation » et sans « initiatives secrètes menées à bien par l’intermédiaire de nombreux canaux de communication. »
Cohen a été largement critiqué, lundi, pour avoir révélé officiellement la tenue d’une rencontre avec Mangoush. Les personnalités de l’opposition ont décrié une erreur de jugement « irresponsable », le faux-pas « d’un amateur » et des sources gouvernementales ont estimé qu’il avait causé de graves dégâts dans la diplomatie israélienne.