Israël en guerre - Jour 422

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Restauration des liens Israël-AP : les groupes terroristes de Gaza fulminent

Le Hamas affirme que cette reprise "fait du tort aux principes nationaux" ; le Jihad islamique estime que cela mine la réconciliation entre les factions palestiniennes rivales

Des Palestiniens agitent les drapeaux du Hamas alors qu'ils célèbrent l'accord d'échange de prisonniers conclu entre Israël et le Hamas à Jérusalem-Est. 18 octobre 2011 (Kobi Gideon / Flash90).
Des Palestiniens agitent les drapeaux du Hamas alors qu'ils célèbrent l'accord d'échange de prisonniers conclu entre Israël et le Hamas à Jérusalem-Est. 18 octobre 2011 (Kobi Gideon / Flash90).

Le groupe terroriste palestinien du Hamas fulmine après la décision de l’Autorité palestinienne de reprendre sa coordination sécuritaire avec Israël, officiellement à l’arrêt depuis mai dernier en raison des projets d’annexion de pans de la Cisjordanie par Israël.

Cette décision « fait du tort aux valeurs et aux principes nationaux », a déclaré mardi le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, selon le site Walla.

Le Hamas a ajouté que cette décision minait les efforts palestiniens « de bâtir une lutte nationale et stratégique contre l’occupation, l’annexion et la normalisation et ‘l’accord du siècle' », en référence aux nouveaux liens entre Israël et les pays du Golfe et au plan de paix de Trump.

Le groupe terroriste du Jihad islamique palestinien a également critiqué cette démarche.

Le groupe terroriste a suggéré que cela pourrait mettre fin aux efforts de réconciliation entre les factions rivales du Fatah, du Hamas et du Jihad islamique. Ces mouvements sont en désaccord depuis 2007, quand le Hamas a expulsé le Fatah de la bande de Gaza après un combat sanglant pour le contrôle de l’enclave côtière.

« Cela porte atteinte à toutes les tentatives de promouvoir la coopération nationale. C’est une alliance avec l’ennemi », a dénoncé le Jihad islamique dans un communiqué.

Heiko Maas, le ministre allemand des Affaires étrangères parle aux médias au ministère des Affaires étrangères à Berlin en Allemagne le 3 juin 2020. (Kay Nietfeld/dpa via AP)

Parallèlement, le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a accueilli son homologue palestinien, Riyad al-Maliki à Berlin et a évoqué des moyens de ramener les deux parties à la table des négociations.

Il a appelé à des mesures de confiance, y compris de la part des Palestiniens, pour relancer le processus de paix moribond au Moyen-Orient.

« Afin de rendre de nouvelles négociations possibles, le gouvernement allemand estime que des mesures de confiance et des propositions constructives sont nécessaires – y compris du côté palestinien », indique un communiqué du ministère allemand des Affaires étrangères.

« L’Allemagne reste également convaincue qu’une solution à deux États négociée rendra justice à la fois aux droits des Palestiniens et aux intérêts d’Israël en matière de sécurité ».

Mahmoud Abbas avait justifié en mai l’arrêt de la coordination sécuritaire pour protester contre le projet israélien, aujourd’hui suspendu, d’annexion de pans de la Cisjordanie.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, à Jérusalem, le 15 septembre 2010. (Crédit : Kobi Gideon/Flash90)

Il avait alors dit que son gouvernement ne se sentait plus lié par « tous ses accords et ententes avec les gouvernements américain et israélien, et toutes ses obligations basées sur ces ententes et ces accords, y compris celles relatives à la sécurité ».

En arrêtant sa coordination avec Israël, l’Autorité palestinienne avait aussi arrêté de recevoir les transferts de taxes, notamment douanières, perçues par Israël pour le compte de Ramallah.

Mardi, le ministre des Affaires civiles, Hussein al-Cheikh a fait savoir qu’à « l’aune des contacts à l’international de Mahmoud Abbas (…) et compte tenu des engagements écrits et verbaux que nous avons reçus des Israéliens, nous allons reprendre les relations là où elles étaient avant le 19 mai 2020 », date de l’annonce de l’arrêt de la coordination sécuritaire.

Cette déclaration intervient à la veille de l’arrivée en Israël du chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo.

L’AFP et l’équipe du Times of Israël ont contribué à cet article.

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