Réunion tendue entre des élus belges et l’ambassadrice d’Israël
Idit Rosenzweig-Abu affirme qu'Israël poursuivra la guerre « tant que nous n’aurons pas la garantie de récupérer nos otages »

Ce mardi, Idit Rosenzweig-Abu, ambassadrice d’Israël en Belgique, a été reçue par la commission des Relations extérieures de la Chambre. Cette rencontre avait pour but de permettre un « échange de vues » entre la diplomate et les parlementaires belges au sujet de la situation au Proche-Orient.
Dans son discours d’ouverture, Rosenzweig-Abu a expliqué : « Nous avons fait de nombreuses propositions pour arrêter la guerre. Mais nous ne l’arrêterons pas tant que nous n’aurons pas la garantie de récupérer nos otages. »
Lors du pogrom mené par le Hamas le 7 octobre 2023, des terroristes, aidés de civils palestiniens, ont kidnappé 251 personnes en plus d’avoir tué 1 206 personnes. On estime que 97 sont toujours retenus par le Hamas et ses nombreux complices.
Après ces déclarations, Nabil Boukili, député de gauche radicale et membre du Parti du Travail de Belgique (PTB), a dénoncé la « tribune offerte à un État génocidaire ». L’accusation de « génocide » à l’encontre d’Israël est largement répandue auprès de ses détracteurs – mais pas à l’encontre des instigateurs du pogrom du 7 octobre.
La socialiste Lydia Mutyebele Ngoi a quant à elle affirmé : « Nous sommes bien entendu d’accord sur le fait que la totalité des otages doit être libérée, mais pas à n’importe quel prix. »
Stéphane Lasseaux, du parti Les Engagés, a souligné : « Israël mène une guerre de légitime défense, mais nous pouvons en contester les moyens. »
Enfin, la députée écologiste Rajae Maouane a interrogé l’ambassadrice : « Où est la défense dans la destruction systématique d’infrastructures civiles ? »
Cette atmosphère tendue n’est pas surprenante, étant donné que le Premier ministre belge, Alexander De Croo, fait partie des rares dirigeants européens à critiquer de manière virulente la politique du « gouvernement d’extrême droite » dirigé par Benjamin Netanyahu en Israël, tout en appelant à « une libération immédiate de tous les otages » du Hamas et à « un cessez-le-feu immédiat ».